Informations :
Auteur : Rily
: 22/12/2005
Note : 9
Nombre de votes : 1
Histoire :
Désolée, je ne m 'étais pas aperçue que ma fic n'était pas complète. Donc avec toutes mes excuses, je vous invite à lire la suite et fin. Encore merci.
Et si vous désirez mettre une critique, ce serait avec plaisir que je vous lirez.
LA SUITE ET FIN :
Durant les trois derniers jours qui suivirent, Rodney McKay se confronta aux gens de cette planète dans des disputes sans fins. Néanmoins il trouva ce qu'il cherchait. Ce qu'avait vu le Docteur Weir, était en fait une balise de téléportation.
- Une quoi ? demanda Elisabeth.
- Une balise de téléportation, répéta McKay énervé. C'est émetteur qui permet d'envoyer un signal pour téléporter avec précision un objet ou une personne. Normalement, ces balises fonctionnent par paires. L'une pour l'envoi, l'autre pour la réception, un peu comme un appel téléphonique...
- Donc, supposa le Docteur Weir, si l'on avait placé une balise sur Sheppard dans le parc intérieur, et une autre dans sa chambre, ça expliquerait comment il serait revenu alors qu'il était inconscient...
- Oui, seulement, vous le savez comme moi, on n'a pas retrouvé ce genre d'appareil dans sa chambre et celui que vous avez cru apercevoir dans l'eau, a lui-même disparu...
Elisabeth frémit : le filet métallique, les bulles d'air remontant à la surface, l'eau noire, la panique...Elle cauchemardait toutes les nuits depuis cet événement...
Elle se concentra sur un autre sujet :
- Vous avez la vidéo ?
- Oui, grâce à Teyla. Sans son savoir-faire en négociation, je ne pense pas que nous aurions réussi à l'obtenir...
- Où en êtes vous ?
- Je l'examine grâce un programme de recherche d'erreur graphique que j'ai moi-même créé. Même si la bande est courte, ça prend du temps étant donné que j'ai conçu ce programme pour une analyse très précise...
- Mais du temps nous n'en avons pu ! Dans cinq minutes le verdict sera prononcé !
- Je sais ! Mais si vous croyez que c'est aussi simple que ça...
- Dépêchez-vous !
Sur ce, Elisabeth partit en courant. Elle devait parler à John. Elle arriva devant sa cellule...vide. Les gardes l'avaient déjà emmené. Elle ragea. Décidément, dans ces moments-là, elle n'avait jamais de chance. Elle courut de nouveau vers le Temple de Justice. Son empressement lui sauva la vie. Alors qu'elle passait près d'un angle de mur, une fléchette infime la frôla de quelques centimètres et s'écrasa dans une porte close, derrière elle. Elisabeth ne le remarqua pas. Jamais elle ne le saura, mais ce petit projectile contenait un poison mortel hautement efficace qui l'aurait tuée en quelques secondes. Elle arriva enfin. John se tenait devant les juges, droit, la tête haute...
- Lieutenant Colonel John Sheppard, vous êtes reconnu coupable...
En entendant ces mots, Elisabeth se sentit défaillir. Elle se tint debout avec peine. Sheppard lui sourit tristement. Le Docteur Weir aperçut McKay, dans les tribunes, cherchant sans cesse sur son ordinateur le moindre défaut d'un montage vidéo quelconque, s'énervant même avec Teyla et répétant sans cesse : " C'est injuste ! "
Maintenant, le Colonel se tenait prêt, face à ces dix soldats, attendant l'ordre de tir. Il ne respirait plus, serrant les mâchoires. Peut-être avait-il commis ce meurtre, peut-être pas...mais à présent qu'il allait mourir, il ne le saura jamais... Il se tourna vers le Docteur Elisabeth Weir, une dernière fois. Il aperçut une larme couler le long de sa joue. Il ne la quitta plus du regard.
L'ordre fut donné. Les soldats tirèrent simultanément une puissante décharge électromagnétique. John crut entendre un hurlement, peut-être celui d'une femme. Il ressentit une violente secousse. Il s'écroula au sol, inerte, dans un sinistre silence, sous un ciel lugubre. Le vent soufflait fort aujourd'hui. Ses cheveux ébouriffés tremblaient sous les rafales. Ses yeux se refermèrent d'eux-mêmes et il garda néanmoins un sourire exprimant du regret. On eut dit un enfant rêveur.
Le Dr Weir vint en courant sur cet autel et s'agenouilla à ses côtés. Pas un bruit ne se faisait entendre. Juste le vent qui sifflait. Elisabeth resta penchée au-dessus de John, ne faisant plus aucun effort pour retenir ses larmes. Tout le peuple d'Aphrodis observait la scène, sans prononcer un mot. Le fait de voir Elisabeth aux côtés de cet homme inanimé, seule, subissant les attaques du vent et maintenant d'une pluie forte et frappante, les émut. Le doute monta peu à peu dans la foule. Se seraient-ils trompés ? Serait-ce possible que cette femme qui avait cru en l'innocence du Colonel du début jusqu'à la fin ait eu raison ? Si ce n'était pas le cas pourquoi alors restait-elle à ses côtés, prête à mourir elle-aussi, espérant que l'orage qui s'annonçait se chargerait d'elle ? Voilà la question que tous se posaient : Le Lieutenant Colonel était-il coupable ?
Elisabeth se moquait à présent de ce que pensait ces gens. Il était trop tard. L'averse la fouettait, le tonnerre grondait. Elle se moquait de tout ça. Elle caressa le visage du militaire, le recoiffa un peu... L'orage redoubla de puissance. De la grêle tomba. Peut-être était-ce John qui abattait sa colère sur elle ? Où serait-ce le chagrin qu'elle éprouvait qui soit devenu réel pour tous ? Elle passa ses doigts fin et gelés dans le cou du Colonel, dans l'espoir de ressentir les battements de son coeur...Mais la réponse devint d'autant plus terrible et douloureuse : John Sheppard était mort...
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FIN ALTERNATIVE :
Maintenant, le Colonel se tenait prêt, face à ces dix soldats, attendant l'ordre de tir. Il ne respirait plus, serrant les mâchoires. Peut-être avait-il commis ce meurtre, peut-être pas...mais à présent qu'il allait mourir, il ne le saura jamais... Il se tourna vers le Docteur Elisabeth Weir, une dernière fois. Il aperçut une larme couler le long de sa joue. Il ne la quitta plus du regard...
Le Capitaine chargé de donner l'ordre, prit son inspiration et s'apprêtait à parler lorsqu'il fut soudainement interrompu par une petite voix :
- Non ! Non ! Arrêtez, c'est pas lui !
Tous se retournèrent vers le cri...et virent une petite tête blonde. Vulk'in, le fils de Tolnia'c, sortit d'une bouche d'aération étroite et rejoignit le Lieutenant Colonel, sur cet autel de marbre gris. Le vent soufflait de fortes rafales aujourd'hui. John crut même percevoir le grondement du tonnerre, dans le lointain.
Il regarda l'enfant. Tous ses souvenirs lui revinrent en une gigantesque vague :
Sa rencontre au avec le Commandeur et le Conseiller Suprême Gemini. Le Colonel parlait volontiers avec Tolnia'c mais Gemini avait émit l'hypothèse que la conversation serait plus agréable autour d'un repas. Ce dîner, où il ne mangea pas beaucoup et où les plats arrivaient lentement. C'est vrai, le fait que Tolnia'c n'ait pas accepter l'alliance le rendit un peu distant vis-à-vis des négociations qui suivirent... Il préféra s'amuser avec son voisin de neuf ans. Les parents ne dirent rien ( la politique avant tout), mais ils apprécièrent le geste. A la fin du repas, lorsqu'il ne restait plus personne, ils invitèrent John à prendre l'air dans le parc intérieur. Ils parlèrent de tout et de n'importe quoi. Mais souvent Tolnia'c et Huriana évoquaient leur fils avec tristesse car ils ne s'occupaient jamais de lui. Ils regrettaient amèrement de ne pas être de bons parents. John ne leur signala pas, mais derrière un des buissons touffus du parc, il aperçut la tête blonde de Vulk'in, qui les écoutait attentivement. La suite des évènements lui apparut plus obscure...Une douleur dans la nuque, comme une piqûre...puis le sang qui bouillonne face à cette toxine qu'on lui injectait...Il tomba, paralysé, mais toujours conscient. Il entendait des cris, et un liquide chaud recouvrant peu à peu ses vêtements et sa figure...Celui qui commis le meurtre se rendit compte que Sheppard n'était pas totalement inanimé...C'est pourquoi il administra de nouveau cette drogue, mais en plus grande quantité. Puis, il s'était réveillé avec une migraine atroce dans sa chambre...
John regardait toujours le gamin. Vulk'in connaissait le visage de celui qui était responsable de toute cette histoire. Ce devait être quelqu'un d'important, contre qui un enfant de neuf ans ne faisait pas le poids... C'est pourquoi le fils de Tolnia'c s'était caché, pendant deux semaines, dans le réseau de ventilation du bâtiment. Il était descendu de temps à autre dans la cuisine afin de se nourrir, puis il était remonté en vitesse et disparaissait. La question était de savoir qui il avait fuit durant tout ce temps ? C'est ce qu'Elisabeth lui demanda. Elle les avait rejoint, tous les deux, face à ses dix hommes armés qui relevaient leurs fusils électromagnétiques. La pluie tombait à torrent, le vent toujours plus violent...
John ne fut pas le seul à le voir...Là-haut, sur ce balcon où siégeait tout les membres du gouvernement, un homme se leva et sortit une arme. Il visa en direction de Vulk'in. Elisabeth l'avait remarqué, elle aussi. C'est pourquoi elle s'était placée devant l'enfant... L'homme prit très peu de temps avant d'appuyer sur la détente. La décharge énergétique qui s'en dégagea apparut orangée. McKay supposa qu'il s'agissait d'un rayon à particules magmatiques et ioniques mais il préféra garder cette information pour lui.
Le tir atteignit sa cible en une fraction de seconde...Celui qui reçut ce rayon destructeur tomba au sol, sous les yeux horrifiés du Docteur Weir. John n'avait pas réfléchi, agissant avec son cœur. Il avait fortement bousculé Elisabeth, mais ce faisant, il s'était retrouvé dans la trajectoire et reçut en pleine poitrine la slave énergétique. La grêle commença à tomber sous les coups de tonnerre...Le nouveau Commandeur Gemini ne put tirer une seconde fois...Teyla sortit un poignard qu'elle avait soigneusement caché dans sa botte et le lança avec une force et une précision insoupçonnée... La lame se planta dans la gorge de Gemini. La guerrière leva la tête, ne ressentant aucun remord. Quiconque en voulait à la vie de ses amis méritait de mourir...
On mit Vulk'in à l'abri. John restait allongé sur cet autel, exposé à la pluie, la grêle, le vent, l'orage qui se déchaînait...Il respirait avec beaucoup de peine. Elisabeth s'agenouilla à ses côtés. Tous deux eurent une sensation de déjà-vu, sans pour autant l'expliquer. Le militaire souffrait, pourtant il gardait son sourire. Ses forces l'abandonnait peu à peu, il se sentait partir. Elisabeth serrait sa main espérant peut-être que cela l'aiderait à tenir. Elle lui dit d'une voix autoritaire :
- Je vous ordonne de rester en vie !
Sheppard ne put répondre. Du sang remontait à ses lèvres...Il s'efforçait de garder les yeux ouverts, mais l'eau et la glace alourdissaient toujours un peu plus ses paupières. Enfin, n'en pouvant plus, il les referma. Elisabeth le secouait, l'implorant de rester avec elle, mais déjà, il s'en allait. Un froid intense l'envahit.
Les médecins arrivèrent enfin avec une balise de téléportation qu'il placèrent sur Sheppard. Il fut dès l'instant envoyé dans une salle d'opération.
Elisabeth éternua. Elle attrapait sans doute un rhume. Les médecins Aphrodiens, les trois mêmes qui l'avaient sortie du bassin et l'avait réanimée, voulait l'examiner. Le Docteur les ignora, et partit vers la salle où avait été transféré le Colonel. Elle ignorait complètement où elle se situait et mis plus de dix minutes à y parvenir. Lorsqu'elle entra, on lui barra le passage. Mais personne ne put l'empêcher de voir l'électrocardiogramme, où le dernier battement de cœur de John venait de se finir en long bip sonore et une ligne droite...
Une semaine passa. Le Docteur Weir était retournée sur Atlantis...Elle se réveilla en sueur et presque en sanglots. Ses cauchemars devenaient de plus en plus durs. Le filet, cette sensations d'être prise au piège et de ne rien pouvoir faire, les bulles d'air remontant à la surface, elle qui restait clouée au fond, l'eau noire, un orage, John inanimé sur le sol de marbre gris, le cœur qui s'arrêtait, l'étouffement...
Elle se leva. La nuit se finissait. Elle s'habilla et erra dans la citée, seule. Très peu de personnel travaillait de nuit.
Elle se dirigea vers un secteur peu fréquenté, en hauteur, au nord de la citée. Le Soleil se lèverait dans peu de temps. Le ciel devenait violacé et par endroit il passait au rose... Elle parvint au plus haut balcon. John lui avait pris sa place. Il admirait la vue.
Le Docteur Weir se souvint du cri qu'elle avait poussé dans la salle d'opération, lorsque Sheppard les avait quittés... Etrangement, suite à ce hurlement, il était revenu et on l'avait soigné. Le tir avait pénétré dans le poumon gauche, à cinq millimètres du cœur...
En revenant sur Atlantis, Beckett avait remarqué une défaillance dans son organisme. John ne comprit pas entièrement les explications de Carson, mais c'était en rapport avec son gène, et cela expliquerait le malaise constant qu'il avait eu lors de son séjour sur Aphrodis...
Elisabeth resta silencieuse. Sheppard ne devait pas l'avoir entendue. Elle s'apprêtait à partir, voulant le laisser seul, mais à son grand étonnement il l'avait remarquée :
- Restez, s'il vous plaît.
Le Docteur s'avança à ses côtés et observa longuement l'horizon qui s'enflammait. Par la suite, ils avaient tous deux appris pourquoi et comment Gemini avait agit. Le pouvoir, l'envie de posséder Aphrodis avait fait commettre au Conseiller toute une série de crimes dont on avait retrouvé les archives, cachées dans son bureau. Jamais pourtant, il n'était parvenu à se débarrasser de Tolnia'c, jusqu'à l'arrivée des Atlantes...
Le Conseiller Surpême avait tout organisé depuis cet événement, le dîner, le parc, la vidéo-surveillance...Il avait passé sur son visage un masque découpé avec précision au laser, le faisant ressembler en tout point à Sheppard. Puis, McKay avait découvert, que des pixels avaient été rajoutés sur la vidéo, afin de donner à Gemini, la carrure du Colonel. Mais aucun plan n'est parfait, et le petit Vulk'in en était la faille qui avait tout fait basculer.
La fatigue reprenait Elisabeth. Dormir trois heures par nuit l'épuisait. John voulut connaître la raison de ce stress. Elle lui parla de cette anxiété permanente, de ses cauchemars, de cette phobie qui s'emparait d'elle à chaque fois qu'elle regardait un bassin d'eau...Il l'écouta en silence et donna son opinion :
- Avec le temps, cela passera...Vous devriez peut-être...
Il hésita. Conseiller un psy à Elisabeth n'était peut-être pas une bonne chose. Elle n'était déjà pas en très bons termes avec le Docteur Heigtmeyer... Il se résigna à ne pas en parler. Il déclara seulement :
- Si jamais vous avez besoin de quoi que ce soit, vous pourrez comptez sur moi.
Elisabeth hôcha la tête et le remercia. Le soleil s "éleva au-dessus de l'océan. Il restèrent tous deux sans rien dire, admirant le spectacle. Surtout John. L'océan, la brise douce qui soulevait les cheveux du Docteur Weir, le ciel en feu, le soleil qui dorait l'eau dans un mélange turquoise, la citée étincelante, l'écume rosée des vagues, les yeux bleus d'Elisabeth...Il se rendit compte à quel point cette image de perfection lui avait manquée.
FIN
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