Informations :
Auteur : Johnelizabeth
: 05/01/2007
Note : 8
Nombre de votes : 1
Histoire :
Auteur : Johnelizabeth
Genre : Drame
Ship : Shweir
Chanson : "L'héroïne" tiré du film Héroïnes.
Disclamer : Les personnages de SGA ne m'appartiennent pas !
Saison : Hors Saison
Dédicace : A ma cousine, celle là, je l'ai écrite pour nous...
Résumé : Pour Madame Bovary se fut de l'arsenic, Elizabeth, elle, a d'autre méthode. Toujours la même histoire : le type se barre et la nana se meurt d'amour. Et oui, les chagrins d'amour ca fait toujours très mal...
Le froid de la bouteille sur sa cuisse la ramène à la réalité. Elle ouvre les yeux et regarde autour d'elle. Encore un minable motel lugubre et humide. Elle lâche la seringue qu'elle a dans la main et se penche au dessus de la fenêtre pour respirer l'air frais de la nuit. De ses mains encore tremblantes, elle porte la bouteille à ses lèvres. Toute la ville est endormis, sauf elle, elle ne dort plus, toujours et inlassablement là, alors que les enfants vont se coucher, que toute une parfaite petite vie s'endort, elle reste là à regarder tourner l'ennui. Elle pense encore souvent à tout ceux qu'elle a laisser sur Atlantis, dire qu'ils comptaient tous sur elle, qu'elle déception elle a du être pour eux. Elle préfère ne pas y penser et avale une autre gorgée. Pourtant, il reste bien une personne que ni l'alcool, ni la drogue, ni les hommes qui passent par son lit ne lui permettent d'oublier. Celle qui est responsable de sa chute dans ce jardin d'obscurité. Elle penche la tête en arrière pour boire un peu plus de ce liquide qui lui brûle la gorge mais qui lui fait tant de bien.
Et si l'héroïne de cette histoire, c'est toi
De ta vie où elle qui l'emportera
Et si l'héroïne de cette histoire, c'est toi
De ta vie ou elle qui l'emportera
Des mains lui enserrent la taille, un frisson de dégoût s'empare d'elle mais elle ne le repousse pas, il l'attrape par le bras et la jette sur le lit. Elle se laisse faire. De tout façon, c'est lui ce soir, ce sera un autre demain. Il parcourt son corps meurtri, déposant des baisers ici et là. Elle aimerait avoir la force de lui dire de partir, de la laisser seule avec ses regrets mais elle a encore bien plus peur du noir alors elle se laisse faire.
T'as plus besoin de rien, là où elle t'emmène
Des rêves sans lendemain, lentement s'enchaînent
Et c'est juste pour quelques heures, à partager
Pour oublier la peur, de l'autre coté
Elle repense à lui, l'homme qui la fait sombrer, quelle idée de tomber amoureuse d'un militaire. Dire que durant tout ce temps, elle se croyait exceptionnelle à ses yeux. Elle pensait qu'il la regardait différemment des autres femmes, qu'il la considérait comme bien plus qu'une amie. Et puis, il y eu l'annonce de son mariage, adieu les illusions. Tout bascule, et elle voit enfin que le regard qu'il pose sur elle n'est qu'indifférence et mélancolie. Tant pis, il est partit, comme tout les autres, tout est de sa faute, si elle en est là aujourd'hui c'est à cause de lui. Elle savait bien que ces vieux démons reviendrais, tôt ou tard, prendre possession d'elle, elle ne tenait plus que sur un fil. Au fond, elle a toujours attendu le jour où elle pourrait retomber dans le précipice, tel l'issue fatale de sa vie. Le fin fond du gouffre lui est si familier, comme une partie d'elle-même, qu'elle a trop souvent essayé de refouler mais à qui il est impossible d'échapper. L'homme lui retire lentement son pantalon mais elle ne veut pas de douceur, surtout pas. Elle défait ses vêtements à tout allure et lui arrache presque les siens. Il lui écarte les jambes.
Et si l'héroïne de cette histoire, c'est toi
De ta vie où elle qui l'emportera
Et si l'héroïne de cette histoire, c'est toi
De ta vie ou elle qui l'emportera
Elle aperçoit son reflet dans le miroir, triste reste d'une femme qui n'est plus. Ses yeux vides de toutes expressions pourrait faire peur à un mort, elle trouve même étonnant que l'homme qui est en train de lui faire l'amour ne se soit pas déjà enfuit. Elle ne prend pas de plaisir, elle ne le veut pas de tout façon. Elle veut juste se salir, se souiller encore un peu plus. Elle se cambre contre lui, en voulant toujours plus. Il pose ses mains au creux de ses reins qu'elle repoussent violemment, elle ne veut pas de ses caresses, elle veut sa culpabilité, se sentir corrompue, elle veut se faire mal. Sa respiration se fait de plus en plus saccadé, viens ensuite un orgasme douloureux puis elle le repousse. Elle lui balance ses vêtements au visage et le jette hors de la chambre.
T'as plus besoin de moi, c'est entre vous deux
Elle éteint la lumière qui brille dans tes yeux
Et c'est plus fort que tout, et, c'est perdu d'avance
Le début de la fin, dans le silence
Elle enfile une culotte et un débardeur alors qu'elle entend l'homme crier à travers la porte qu'elle est folle. Il a raison, le plus navrant est qu'il repart heureux.
Et si l'héroïne de cette histoire, c'est toi
De ta vie où elle qui l'emportera
Et si l'héroïne de cette histoire, c'est toi
De ta vie ou elle, qui l'emportera
Elle finit sa bouteille, part en chercher une autre, boit et retourne à la fenêtre. Son misérable reflet semble la narguer. Elle se fait l'impression d'avoir été délabré par le temps, ses cheveux frises plus que d'ordinaire, ses jouent sont en feu, au loin elle entend une musique et admire son ombre danser sur le mur. Lentement, elle avale une autre gorgée, savourant chaque goutte la faisant s'enfoncer encore un peu plus. Elle regarde la lune, peut-être la seule a ne l'avoir jamais abandonnée durant tout ce temps. Soudain, son regard est attiré vers le bas, tiens, les limbes l'attendent...
T'as plus besoin de rien, là où elle t'emmène
Je te prends la main, tu ne sens presque rien...
THE END