SCENE 1 :
L'espace : Endroit sombre et immense contenu dans toutes les galaxies. Vaste étendue inquiétante contenant de nombreuses planètes inconnues perdues dans les profondeurs de l'univers.
Sheppard, Teyla, Rodney et Ronon partent en mission de reconnaissance sur une planète découverte grâce à la sonde intergalactique lancée par la porte des étoiles. Le Jumper vient de sortir de l'hyperespace. Une scène étrange se déroule devant eux : le faisceau de téléportation d'un dart sonde l'espace.

INTERIEUR DU JUMPER

Teyla (le doigt pointé vers le pare brise du vaisseau)
John, regardez !
John :
Rodney, activez le mode furtif !
Rodney (appuie sur le bouton d'enclenchement du mode furtif sur la console de commande du vaisseau):
C'est déjà fait... Si vous croyez que j'allais attendre votre autorisation...
Teyla (scrute la scène):
Mais que font-ils ?
Ronon :
On dirait qu'ils cherchent quelques choses...
John :
Et apparemment, ils l'ont trouvé !
Rodney :
Oui mais quoi ? On n'est pas assez prés. Et personnellement, je ne tiens pas à me faire détecter par leur radar pour voir ce qu'ils fabriquent.
John :
On va se rapprocher un peu... je suis curieux de savoir ce qu'ils ramassent.
Rodney :
Ben pas moi ! Je suis d'avis qu'on attende qu'ils partent. Je n'ai pas envie de leur servir de casse-croûte !
John :
Voyons Rodney ! Ce n'est qu'un petit dart de rien du tout. Et puis, on restera à bonne distance pour ne pas se faire repérer.

Le jumper effectue une petite avancée vers le vaisseau ennemi qui vient de disparaître dans l'hyperespace.

Teyla :
J'ai cru brièvement apercevoir deux caissons de survie.
John (fronce les sourcils d'un air intrigué):
Des caissons de survie qui errent dans l'espace... c'est bizarre !
Rodney (les yeux sur l'écran de contrôle) :
Je détecte un objet sur l'écran. Ils ont dû en oublier un.
John :
On va le récupérer.
Rodney (lève la tête vers John) :
Oh non ! Et si ces caissons contenaient des Wraiths ? Et puis, si ont tombe encore sur un ancien assoiffé de victoire, genre Pheobus ou Thalan, ça va encore être la pagaille !
Teyla (le rassure):
Relax, Rodney ! On fera attention cette fois !
John (il appuie sur un bouton placé devant lui):
Bon, on va téléporter le caisson dans le Jumper.
Rodney :
Et qu'est ce qu'on en fait après ? On ne va pas le ramener sur Atlantis. Je ne sais pas si vous avez oubliez mais la dernière fois qu'on a ramener un caisson sur la base, ça ne s'est pas très bien passé !

Un faisceau de tétéportation apparaît devant eux. Le caisson se matérialise brusquement dans le vaisseau.

John (se lève pour examiner la boite):
Passez-le au scanner !

Rodney sort de sa poche un petit appareil, se lève et le passe sur le caisson.

Rodney (les yeux sur l'écran du scanner) :
C'est vivant, petit et faible... très faible.
Teyla (debout à ses côtés, d'un air impatient) :
Et c'est quoi ?

Rodney lève le nez de l'écran et regarde la jeune femme l'air à la fois étonné et horrifié

Rodney (bégaye) :
C'est... humain.


SCENE 2 :
L'alarme d'ouverture non autorisée de la porte des étoiles jaillit dans l'enceinte de la base.

INTERIEUR DE LA SALLE DE CONTROLE

Sergent Walter (regarde la console de commande):
Dr Weir ! La porte vient de s'activée !
Elizabeth (arrive prés de lui):
Quel est son I.D.C ?
Walter (regarde l'écran de contrôle):
C'est le code d'indentification du colonel Sheppard.
Elizabeth :
Bien, baissez le bouclier

Le vaisseau jaillit de la porte des étoiles et atterrit dans la salle d'embarquement. L'équipe sort.

Elizabeth (arrive à leur rencontre):
Alors, comment s'est passée la mission ?
John :
On a dû changer de plan.
Rodney :
On vous a ramené un petit cadeau !

Ronon et John sortent le caisson du vaisseau.

Elizabeth (s'approche du caisson, intriguée):
Que contient-il ?
Teyla :
On ne sait pas exactement mais c'est humain.
Rodney :
J'espère qu'on ne va pas avoir la même surprise que la dernière fois !

Elizabeth se baisse sur le caisson pour examiner les glyphes gravés sur le couvercle.

Elizabeth (suivant du doigt les symboles):
Je ne pense pas. C'est de conception humaine. (Elle se relève)Appelez une équipe. Que le caisson soit emmené en chambre d'isolement pour examens supplémentaires.

Une équipe arrive et emmène le caisson. Elizabeth, John, Teyla et Ronon suivent le cortège.

Elizabeth (tout en avançant vers la chambre d'isolement):
Où l'avez-vous trouvé ?
John (marche à ses côtés):
Il errait dans l'espace. Apparemment, les Wraiths avaient déjà mis la main sur deux d'entres eux.
Elizabeth (intriguée):
Qu'ont-ils de si spécial pour intéresser les Wraiths ?
Ronon (derrière eux) :
Sans doute une réserve de nourriture. Si c'est humain, ce n'est pas étonnant.

Le caisson est déposé sur une table. Le Dr Keller le scanne de nouveau.

Elizabeth (arrive prés du caisson et se tourne vers le docteur Keller) :
Pas de danger ?
Keller :
Non.

Elizabeth (inspire à fond):
Ouvrez-le.

Le Dr Zélenka s'approche du caisson, un petit écran sous les yeux sur lequel il appuie. La partie supérieure du caisson s'ouvre doucement.

Teyla (avance vers le Dr Weir, surprise) :
Mais c'est...une petite fille !

Le visage d'une petite fille aux cheveux blonds apparaît, inconsciente dans l'ouverture. Ses traits sont figés dans une expression apeurée.

Dr Zélenka (penché sur le contenu du caisson, l'examine du regard) :
C'est incroyable ! Le caisson semble avoir préservé les tissus et gardé le corps à l'abri de la dégradation.
Keller (à ses côtés suit des yeux les informations s'affichant sur le scanneur) : Ses fonctions vitales sont faibles ! Il faut la sortir de là !
Elizabeth : exécution !

Une équipe médicale vient soulever l'enfant de la boite et la dépose délicatement sur un brancard. Après quoi, ils quittent la chambre d'isolement. Le Dr Weir, John et son équipe les suivent jusqu'à l'infirmerie sans rien dire. Aussitôt sur les lieux, la fillette est posée sur un lit d'infirmerie tandis que plusieurs médecins s'affairent immédiatement autour d'elle.

SCENE 3 :
John, Elizabeth et Rodney marchent dans le couloir.

INTERIEUR DU COULOIR D'ACCES

John (tout en marchant):
Je pense qu'on devrait aller récupérer les autres caissons.
Rodney (ironique) :
Et où comptez vous les récupérer ?
John :
Sur le vaisseau ruche.
Rodney (manquant s'étouffer) :
Quoi ?
Elizabeth :
John, c'est du suicide.
Rodney :
Je suis tout à fait d'accord !
John (s'arrête et se tourne vers Rodney et le Dr Weir) :
Et si ces caissons contenaient d'autres enfants ? Ou ses parents ?
Elizabeth :
On ne peut pas sauver tout le monde, malheureusement !
Rodney :
Ils ont dû déjà servir de nourriture aux Wraiths à l'heure qu'il est !
John (reprenant son pas dans le couloir):
On ne va pas les laisser ! Et puis, ce n'est pas la première fois qu'on débarque sur un vaisseau ruche !

Une voix résonne dans le couloir sollicitant le Dr Weir à l'infirmerie.

Dr Weir (s'arrête) :
Je dois vous laisser.
Dr Weir (avance un peu dans la direction opposée puis se tourne vers John) :
Interdiction d'aller sur le vaisseau ruche, John !

SCENE 4 :
Elizabeth arrive à l'infirmerie. Un médecin vient à sa rencontre, tout excité.

INTERIEUR DE L'INFIRMERIE

Keller (sourire aux lèvres):
Je tenais à vous montrer quelque chose de... bon sang, c'est extraordinaire !
Dr Weir (impatiente) :
Eh bien, parlez !
Keller (lui montre la radiographie qu'elle tient dans la main):
Voilà, nous avons fait une I.R.M à la fillette du caisson...

Elle se dirige vers le tableau lumineux et y plaque la radiographie.

Keller (lui montre du doigt certaines parties sur la radio) :
Le cerveau de cette enfant est une pure merveille ! Regardez, vous voyez, cette partie là ? Et bien, on y décèle une forte activité... et là...
Elizabeth :
Venez en aux faits !
Keller :
Et bien, ce cerveau ressemble à un cerveau Azgard mais son apparence humaine demeure un mystère. Son aspect est humain, tous ses organes sont identiques aux nôtres... c'est comme si... si cette enfant possédait une capacité cognitive bien supérieure à la notre, semblable à celle des Azgards...
Elizabeth (fronce les sourcils) :
Comment est ce possible ?

Le docteur Keller se dirige vers le lit où repose l'enfant à peine visible sous un monticule de tuyaux reliés au moniteur juste à côté.

Keller :
À vrai dire, je l'ignore.
Elizabeth :
Et que savons nous d'un tel développement chez un humain ?
Keller :
Rien du tout...

Elizabeth regarde l'enfant.

Elizabeth :
À part ça, comment va-t-elle ?
Keller :
Ses fonctions vitales se stabilisent. Mais les prises de sang indiquent une anémie hématique immune, ce qui n'est pas très bon.
Elizabeth :
Vous lui donnerez le traitement nécessaire...
Keller :
Ça va de soit...
Elizabeth :
Bon, je veux être tenue informée de tout ce que vous trouverez de nouveau, compris ?
Keller :
Bien madame !
Elizabeth (atteint la porte de sortie) :
Et prévenez moi quand elle se réveillera.

SCENE 5 :
Elizabeth arrive dans son bureau lorsque l'alarme d'activation de la porte retentit de nouveau. Elle se précipite dans la salle de lancement.

INTERIEUR DE LA SALLE DE LANCEMENTS

Elizabeth (arrive devant l'écran de commande):
Que se passe t-il ?
Walter :
Ouverture de la porte non programmée !
Elizabeth (lève la tête vers la salle d'embarquement):
Levez le bouclier !
Walter (appuie sur plusieurs touches en vain):
Impossible ! Le vaisseau a prit les commandes de la porte !

Un Jumper fait son apparition devant la porte, prêt à partir.

Elizabeth (parle dans l'émetteur-récepteur placé derrière son oreille) :
John, que faites vous ?
John :
Je vais chercher les caissons !
Rodney (également dans le vaisseau, d'une voix plaintive) :
J'ai été pris en otage !
John :
La ferme, Rodney !
Elizabeth (dissimule son inquiétude dans une expression autoritaire):
Je vous ordonne de revenir ici tout de suite.

Mais le vaisseau disparaît par la porte des étoiles.

SCENE 6 :
John et Rodney sont dans le vaisseau.

INTERIEUR DU JUMPER

Rodney (croise les bras sur son torse, mécontent):
Vous êtes dingue !
John :
On peut y arriver !
Rodney (agacé):
Et comment comptez-vous vous y prendre ?
John :
Et bien... je vais y réfléchir.
Rodney (panique en faisant un bond sur son siège):
Vous n'avez pas de plan ?
John :
Je vais en trouver un !

SCENE 7 :
Un peu plus tard dans la base. Elizabeth tape son rapport dans son bureau.

INTERIEUR DU BUREAU

Un médecin (arrive dans la pièce) :
Dr Weir ! L'enfant reprend conscience !

Elizabeth se lève et le suit. Ils arrivent à l'infirmerie. Elle s'approche de l'enfant qui entrouvre les paupières.

INTERIEUR DE L'INFIRMERIE

Keller (debout à ces côtés) :
Ses fonctions vitales semblent stables.
Elizabeth (se penche sur l'enfant, une expression douce sur le visage) :
Bonjour. Je suis le Dr Weir...

L'enfant la regarde puis s'agite, effrayée, cherchant à fuir vainement.

Elizabeth (pose sa main sur le petit torse maigre pour calmer ses mouvements et la rassurer) :
Ne crains rien. Tu es en sécurité.

L'enfant la regarde toujours mais se calme un peu. Elle reste tout de même effrayée. Le Dr Weir se sent prise d'un élan de tendresse en voyant le petit visage effarouché.

Elizabeth (elle met une main dans les cheveux de l'enfant) :
Comment tu t'appelles ?
Keller (debout à ses côtés, l'air inquiet) :
Elle n'a pas dit un mot depuis tout à l'heure.
Elizabeth (visiblement déçue) :
Bon, laissons-la se remettre.

Elle jette un dernier regard à la fillette avant de se diriger vers la porte.

Elizabeth (se tourne vers le Dr Keller) :
Remettez-la sur pied, c'est compris ?
Keller (étonnée par l'intonation de sa voix) :
O... oui, oui, à vos ordres !

Elizabeth quitte les lieux.

SCENE 8 :
La nuit est tombée. La cité ancestrale baigne dans une obscurité grandissante. Un silence glacial s'est installé sur la planète. Les étoiles brillent dans une douce sérénité juste au-dessus comme autant de monde peuplant la galaxie de Pégase sous l'oeil protecteur d'Atlantis.
Elizabeth est dans son bureau. Elle ne trouve pas le sommeil. La jeune femme tapote sur son clavier d'ordinateur, une tasse de café posé prés d'elle qu'elle porte à ses lèvres.
A l'infirmerie, La fillette, étendue dans son lit, ne trouve pas le sommeil non plus. Ses yeux, grands ouverts, scrutent les ténèbres. Elle retire les perfusions qui lui trouent le bras, se lève et quitte les lieux par la porte restée ouverte. Elle se retrouve dans le couloir, perdue, jetant des regards terrifiés tout autour d'elle.
Il fait noir et la seule lumière qui lui parvient provient du bureau du Dr Weir. Celle-ci s'y dirige sur la pointe des pieds, à la fois rassurée mais restant cependant sur ses gardes. Elle observe un instant la jeune femme à travers la vitre, à moitié dissimulée par le mur. Elizabeth relève la tête et l'aperçoit.

INTERIEUR DU BUREAU

Elizabeth (lui sourit) :
Et bien, tu n'arrives pas à dormir toi non plus ?

L'enfant ne bouge pas pendant un instant puis se décide à faire un pas en direction du bureau. Son regard reste celui d'une enfant effrayée bien que le sourire du Dr Weir se veuille rassurant. Celle-ci, toujours assise dans son fauteuil, examine l'enfant de haut en bas.

Elizabeth :
Tu veux bien me parler maintenant ?

L'enfant hoche lentement la tête. Elizabeth l'invite à s'asseoir prés d'elle.

Elizabeth (lui indique un siège) :
Viens.

Mais l'enfant ne bouge pas d'un pouce.

Elizabeth :
Ne crains rien. Je ne vais pas te manger...

L'enfant se décide à s'asseoir mais sur un siège suffisamment éloigné de la jeune femme qu'elle aperçoit du coin de l'oeil. Le Dr Weir se lève et se penche sur elle. Elle est tellement prés que l'enfant panique. Mais la jeune femme pose sa main sur la sienne pour la rassurer. Elle se calme. Elizabeth attend quelques instants en la scrutant du regard.

Elizabeth (prend un air détendu) :
Bon, si tu commençais par me dire ton nom... ce serait un bon début, tu ne trouves pas ?
L'enfant (d'une toute petite voix, à peine audible) :
Sara
Elizabeth (sourit) :
Mais tu parles ! Je pensais que tu n'avais pas de langue !

La remarque fait sourire la fillette.

Elizabeth :
Tu es sur Atlantis. On t'a trouvée dans un caisson de survie qui errait dans l'espace...
L'enfant :
Où sont mes parents ?

Elizabeth se mord la lèvre inférieure.

Elizabeth (mal à l'aise) :
Euh... mon équipe est partie les chercher.

L'enfant baisse la tête et commence à sangloter. Elizabeth tente de la consoler.

Elizabeth (elle passe sa main les cheveux de l'enfant) :
Eh... on va les retrouver.

L'enfant se laisse tomber contre elle sans crier gare. Elizabeth est surprise. Elle sursaute malgré elle au contact du petit corps. Elle reste un moment immobile, ne sachant pas trop quoi faire. Puis elle se décide à poser une main maladroite sur la tête de la petite fille enfouie dans son épaule.

Elizabeth (elle est mal à l'aise et bégaye un peu) :
A...allons, ne pleure pas.
Elizabeth (elle décide finalement de changer de sujet, se sentant impuissante au chagrin de l'enfant) :
Euh... tu veux qu'on aille boire un chocolat chaud ?

L'enfant hoche la tête.

SCENE 8 :
John et Rodney sont à bord du vaisseau ruche, dissimulés derrière une des nombreuses portes qui courent tout le long du couloir à bord de l'appareil. Il fait sombre et l'unique lumière qui leur permet de discerner quelque chose provient des néons bleutés au-dessus de leurs têtes, semblants les surveiller d'un oeil menaçant. Deux Wraiths montent la garde au fond du le couloir, arme en bandoulière effectuant des rondes interminables.

INTERIEUR DU VAISSEAU RUCHE

Rodney :
Ce n'est pas malin ! Vous auriez dû songer à emmener Ronon. C'est lui le barbare zigouilleur de Wraiths !
John :
Il n'était pas disponible.
Rodney (il est peu rassuré):
Sans blague !... Bon, on fait quoi maintenant ?
John (il passe la tête par la porte entrebâillée et jette un coup d'oeil vers les gardes) :
Ils sont deux, on ne devrait pas avoir de problème pour passer...
Rodney (d'un air sarcastique):
Ah, parce que vous croyez qu'il n'y en a que deux ? Ce couloir doit grouiller de Wraiths armés...
John (il se tourne vers son compagnon) :
Vous avez jeté un coup d'oeil sur leur base de données ?
Rodney :
Oui, en effet, les caissons devraient se trouver non loin d'ici.
John (il commence à s'engager dans le couloir) :
Bon, restez derrière moi, je zigouille ces deux rigolos et vous me guidez, ok ?
Rodney (il le suit de prés) :
Je n'avais pas l'intention de passer devant...

John Sheppard s'approche du premier garde à pas de loup, Rodney sur ses talons. L'immonde créature lui tourne le dos. D'un geste vif, il lui assène un coup de crosse de son p90, arme qu'il affectionne tout particulièrement pour sa maniabilité et son efficacité. Le garde s'effondre à terre comme une masse. Mais le deuxième garde est alerté. Le colonel tire au coup pat coup en direction de l'alien qu'il rate de peu puis se glisse derrière une autre porte, évitant de justesse une rafale de rayons mortelle.

Rodney (tendu et peu rassuré, toujours planqué derrière lui) :
Il faut tourner à gauche après le garde... si on s'en sort...
Sheppard (arme de nouveau son P90 et jette un coup d'oeil ver le deuxième garde qui se rapproche dangereusement) :
Voyons Rodney, ce n'est pas un garde qui va nous barrer le chemin !

Il se précipite devant le garde et tire en rafale. Le garde est touché et s'étale par terre. Mais d'autres Wraiths, alarmé par les coups de feu débarquent au bout du couloir.

Sheppard (il les aperçoit) :
Bon, à mon signale, on file sur la gauche...un, deux... c'est parti !

Rapide comme l'éclair, les deux hommes se faufilèrent sur la gauche sous un torrent de rayons lasers. Mais l'un d'eux atteint Sheppard à l'épaule.

Sheppard (il se braque contre un mur, examine un instant sa blessure) :
On va où ensuite ?
Rodney :
Sur...sur la gauche...bon sang, john, vous êtes touché. On ne peut pas continuer, il faut retourner au vaisseau !
Sheppard (résolu) :
Pas temps que nous aurons sauvé ses pauvres gens !
Rodney :
Mais ces pauvres gens sont probablement morts à l'heure qu'il est !
Sheppard (têtu) :
Je tiens à en avoir la certitude.

Sheppard et Rodney se ruent dans le couloir, suivi de près par les Wraiths qui déboulent vers eux.

Rodney :
Tout droit, puis à droite. On devrait y être...

Evitant les tirs ennemis, les deux hommes arrivèrent enfin jusqu'à la salle. Il s'agit d'une unité de conservation. Tout autour d'eux, des dizaines de cocons sont accrochés à la voûte du mur. Tous contiennent des humains morts.

Rodney (il regarde autour de lui) :
Oh, super ! On a atterrit dans un de leur garde-manger !
Rodney (il s'approche des cocons) :
John, ils sont tous morts...
Sheppard (il ignore l'information et se jette sur la porte pour la bloquer) :
Rodney, ouvrez les caissons !
Rodney (il ouvre la première boite, puis la seconde) :
Ils... ils sont vides !
Sheppard :
Oh non !
Rodney :
Je vous avais dit qu'on arriverait trop tard !
Sheppard :
Bon, téléportez-nous sur le Jumper ! Vaut mieux pas s'attarder ici.
Rodney :
Avec joie !

Sheppard et Rodney sont de retour dans le Jumper qu'ils avaient consciencieusement activé en mode furtif en orbite juste au-dessus du vaisseau ennemi avant de s'y aventurer.

INTERIEUR DU JUMPER

Sheppard (il parle dans sa radio) :
Dr Weir?
Elizabeth :
Oui John ?
Sheppard d'une voix hésitante) :
J'ai une mauvaise nouvelle...
Elizabeth (elle se doute de la nouvelle mais sa voix est un peu tremblante) :
Ils sont morts, n'est ce pas ?
Sheppard :
Ca va aller ? Vous vous sentirez de le dire à la petite ?
Elizabeth (d'une voix énervée) :
Pourquoi ? Est-ce que j'ai le choix ? Vous préféreriez sans doute le lui dire vous-même ?
Sheppard (désappointé) :
Euh... non, pas vraiment... vous allez bien, Elizabeth ?
Elizabeth (elle se ressaisi) :
Oui, oui...
Sheppard (inquiet) :
Vous avez une drôle de voix...
Elizabeth :
Écoutez, occupez vous seulement de revenir, ok ?
Sheppard :
Bien.
Rodney :
Qu'est ce qu'il lui arrive ?
Sheppard :
Je ne sais pas. On verra quand on arrivera.

SCENE 9 :
Elizabeth vient d'éteindre sa transmission radio avec John. Son expression est indéfinissable. Elle se tourne vers le sergent Walter qui tient les commandes de la porte.

INTERIEUR DE LA SALLE DE CONTROLE

Elizabeth :
Walter, le colonel Sheppard va arriver. Veuillez à ce qu'il passe par mon bureau.
Walter :
Bien madame.

Elle se dirige vers son bureau, mais change d'avis et se rend à l'infirmerie. Le Dr Keller est en train de faire une prise de sang à l'enfant. Elizabeth regarde tristement la fillette étendue sur le lit. Elle hésite, prête à faire demi-tour. Mais l'enfant la voit. Elle se décide et fait un pas vers elle. Keller l'aperçoit.

INTERIEUR DE L'INFIRMERIE

Elizabeth (elle s'adresse au médecin) :
Pouvez-vous nous laisser seules un instant ?
Keller (se dirige vers elle et lui souffle à l'oreille) :
Essayez de la faire manger...

Le Dr Keller s'en va. Elizabeth s'assoit sur le bord du lit. L'enfant la regarde toujours ce qui la rend un peu nerveuse.

Elizabeth (lui sourit) :
Ca va ?
Sara :
Oui.
Elizabeth (elle est mal à l'aise et cherche des yeux un prétexte pour ne pas avouer la nouvelle à l'enfant trop brusquement. Ses yeux se posent sur le plateau posé sur la petite table) :
Il parait que tu ne veux pas manger ?
Sara (elle fait la moue) :
Je n'ai pas faim.
Elizabeth (elle prend un air autoritaire, dissimulant pour un temps son anxiété) : ici, c'est moi qui commande, donc, tu manges, c'est un ordre !
Elizabeth (elle prend le plateau, le pose sur les genoux de l'enfant et lui tend une bouchée) :
Aller, avale !

Sara ouvre la bouche à contre coeur.

Sara (elle avale difficilement et lui jette un regard de reproche) :
Je peux manger toute seule, vous savez...
Sara (elle lui lance un oeil inquisiteur) :
Vous n'êtes pas venue pour que je mange, n'est ce pas ?
Elizabeth (un sourire crispé aux lèvres) :
Je venais prendre de tes nouvelles...

Sara la dévisage. Elizabeth baisse la tête, mal à l'aise.

Sara :
Qu'y a-t-il ?
Elizabeth (elle hésite, sentant le moment de la révélation) :
Mon équipe vient de rentrer de mission...
Sara (elle est au bord de la crise de larme) :
Non...

Sans un mot, Elizabeth prend l'enfant dans ses bras qui enfouie son visage dans son épaule en pleurant.

Elizabeth (elle caresse la petite tête blonde) :
Je suis désolée...

SCENE 10 :
Sheppard se rend dans le bureau du Dr Weir. Ne la trouvant pas, le colonel se rend à l'infirmerie, persuadé de l'y trouver.
Il entre dans la pièce et découvre la jeune femme en pleurs, serrant dans ses bras la fillette. Il est tout d'abord étonné de voir la dirigeante de la base dans un état de grande douceur puis quelques peu gêné de la prendre sur le fait. Il fait quelques pas vers elle.

INTERIEUR DU COULOIR - INTERIEUR DE L'INFIRMERIE

Sheppard (il se dandine d'un pieds sur l'autre, gêné) :
Je reviendrais plus tard, si vous voulez...
Elizabeth (elle est mal à l'aise et sèche ses larmes du revers de sa manche) :
Non, non. Je tenais à vous voir...
Elizabeth (elle se relève et s'adresse à l'enfant) :
Je reviens.

Ils quittent l'infirmerie et marchent dans le couloir menant au bureau de Dr Weir.

INTERIEUR DU COULOIR

Elizabeth :
Vous m'avez désobéi, john.
John :
J'étais déterminé à ramener ses gens...
Elizabeth :
Et moi, j'étais bien déterminée à vous en empêcher.
John (tout bas) :
C'était pour ça... vous vous en doutiez, n'est ce pas, qu'ils étaient morts ?
Elizabeth :
Deux humains dans une capsule n'ont aucune chance face aux Wraiths ! Vous saviez que c'était trop tard.
Sheppard :
Je devais en avoir le coeur net.
Elizabeth :
Pourquoi ?
Sheppard :
Je l'ignore.
Elizabeth :
Comment je vais faire maintenant ? Elle n'a plus de parent.
Sheppard :
Renvoyez-la sur terre. C'est bien sa planète d'origine ? Quelqu'un prendra sûrement soin d'elle...

Il s'interrompt, remarquant qu'Elizabeth a baissé la tête.

John (son visage est inquiet) :
Qu'y a-t-il ?
Elizabeth (elle est nerveuse) :
Rien, je réfléchissais, c'est tout.
John (il est étonné et de plus en plus inquiet) :
Vous n'allez pas me dire que...
Elizabeth (elle se met en colère) :
Mêlez-vous de vos affaires ! Notre conversation est terminée !

John s'arrête dans le couloir, intrigué par le comportement d'Elizabeth. La jeune femme, en colère, s'enferme dans son bureau.

SCENE 11 :
Elizabeth s'est enfermé dans son bureau. Elle est en colère et irritée de sa discussion avec le colonel Sheppard. Préoccupée aussi qu'il ait perçu pendant un bref instant l'état de grande fragilité dans lequel elle était ces derniers temps. La fillette occupait ses pensées de manière obsessionnelle et l'idée même qu'il puisse le découvrir la mettait dans l'embarras.
Elle sort sur le balcon et scrute la cité qui s'étend devant elle, majestueuse et paisible, tandis que les larmes commencent à affluer sur ses joues.

SUR LE BALCON

Sara (elle vient d'arriver derrière elle en boudant) :
Vous m'aviez dit que vous reviendrez...

Elizabeth se retourne brusquement.

Elizabeth (elle est surprise et bégaye un peu) :
Je ne t'ai pas entendue entrer...

La fillette se rapproche doucement et étudie le visage de la jeune femme, inquiète.

Sara :
Vous pleurez ?

Elizabeth, gênée, essuie ses larmes du revers de sa manche.

Elizabeth :
Ca va je t'assure....

Sara n'insiste pas et se rapproche de la rambarde du balcon. Elle contemple la cité.

Sara :
C'est Atlantis ?

Elizabeth hoche la tête.

Sara (elle est émerveillée par la beauté du paysage) :
C'est magnifique !
Elizabeth :
Oui, c'est vrai.

Elle se rapproche de Sara. Toutes deux restent un instant sans rien dire, le regard perdu dans la contemplation d'Atlantis.

Sara (les larmes commencent à couler sur ses joues) :
Je suis seule maintenant... Qu'est ce que je vais devenir ?

Elizabeth se retourne vers elle, se baisse à sa hauteur et lui prend les deux épaules afin de lui faire face.

Elizabeth :
Tu vas retourner sur Terre... et quelqu'un prendra soin de toi...

Elle baisse les yeux un instant, prise d'une soudaine poussée émotionnelle.

Elizabeth (sa voix tremble un peu) :
... et je veillerais personnellement à ce que tu sois placée dans une bonne famille.

Sara baisse les yeux à son tour.

Sara :
Pourquoi je ne peux pas rester ici ?

Elizabeth ne répond pas à la question. Elle sent ses yeux s'humidifier de nouveau. Un moment se passe sans que ni l'une, ni l'autre n'ouvre la bouche.

Sara :
Est ce que vous venez de Terre, vous aussi ?
Elizabeth :
Oui. Je suis ici pour mon travail... et à vrai dire, je n'ai pas remis les pieds sur Terre depuis presque six mois...

Le silence demeure quelques instants.

Elizabeth :
Comment vous êtes vous retrouvés dans un caisson de survie, tes parents et toi ? Qu'est ce qu'il vous est arrivés ?

Sara baisse les yeux mais ne répond pas. Elizabeth sent qu'elle vient de toucher une corde sensible. Elle décide de changer de sujet.

Elizabeth (elle l'examine des yeux) :
Tu sembles en forme maintenant... tu vas pouvoir quitter l'infirmerie.
Sara :
Est-ce que ça veut dire que je dois quitter Atlantis ?

Elizabeth est étonnée. Elle pensait que l'enfant serait ravie de rentrer sur Terre.

Elizabeth :
Non pas tout de suite... tu vas avoir tes propres quartiers.

Voyant l'expression d'apaisement de la fillette, Weir est intriguée. Mais avant qu'elle puisse ajouter quelque chose, le Dr Keller débarque dans le bureau, complètement paniquée.

INTERIEUR DU BUREAU

Keller :
Dr. Weir !
Elizabeth :
Qu'y a-t-il ?

En apercevant l'enfant, Keller semble soulagée. Elizabeth remarque son soulagement.

Elizabeth :
Vous cherchez la fillette ?
Keller (elle est rassurée) :
Je croyais qu'elle avait disparu... je me suis absentée trente secondes et quand je suis revenue, elle s'était évaporée.
Elizabeth :
Devez-vous procéder à de nouveaux examens ?

Keller secoue la tête.

Elizabeth :
Je vais donc m'occuper d'elle à présent.
Keller :
Comme vous voudrez madame. Mais son anémie requiert une surveillance médicale et je devrais lui faire des prises de sang une fois par semaine.
Elizabeth :
J'y veillerai...
Keller (elle stoppe brusquement son pas vers la sortie) :
Autre chose, Dr Weir. J'ai effectué une petite analyse de son ADN et... je crois que vous allez être surprise par ce que j'ai découvert.
Elizabeth (elle fronce les sourcils, intriguée) :
Qu'y a-t-il ?
Keller (sourire aux lèvres) :
Elle a le gène des Anciens.

Elizabeth reste silencieuse. Cette révélation lui apporte une foule de nouvelles questions. Keller quitte le bureau.

SCENE 12 :
Le lendemain, John, Teyla et Ronon prennent leur repas à la cafétéria

INTERIEUR DE LA CAFETERIA

John (il pose son plateau sur la table de ses compagnons) :
L'un d'entres vous a vu Elizabeth, aujourd'hui ?
Teyla :
Non, pourquoi ?
John (il est inquiet) :
Elle était bizarre hier...je crois que ça concerne la petite fille qu'on a ramené.

Teyla le dévisage.

Teyla :
Qu'est ce qu'il s'est passé ?
John :
Quand je lui ai dit qu'il faudrait ramener la petite sur Terre, elle s'est mise en colère...

Ronon l'interrompt.

Ronon (il porte un morceau de pain à sa bouche) :
Elle a peut-être d'autres projets.
John (il commence à s'énerver) :
Quel projet ? Elle veut la garder ici ? Voyons, elle ne va pas jouer à la maman alors que le sort de notre planète repose entre ses mains !
Ronon :
Je suis sûr que le Dr Weir sait ce qu'elle fait. Et puis, ce n'est qu'une supposition.
Teyla :
Ronon à raison, john. Je suis sûre moi aussi qu'elle saura faire au mieux pour la cité et pour l'enfant.

SCENE 13 :
John vient de finir son repas et est décidé à aller chercher Elizabeth pour mettre cette histoire au clair. Ne la trouvant ni dans son bureau, ni à l'infirmerie, ni dans la salle de contrôle, le colonel se dirige d'un bon pas vers ses quartiers personnels. A peine arrive t-il devant la porte, que celle-ci s'ouvre. Visiblement, la jeune femme se lève à peine.

INTERIEUR DU COULOIR D'ACCES DES QUARTIERS DU PERSONNEL

John :
Elizabeth, je vous cherchais.
Elizabeth (elle est mal réveillée) :
Qu'y a-t-il, John ?
John (désappointé, il cherche un prétexte) :
Je... je me faisait du souci. Je ne vous ai pas vu aujourd'hui. Vous allez bien ?
Elizabeth, le suivant dans le couloir :
Il n'est que midi, John.
John :
Oui mais...
Elizabeth (elle se tourne vers lui, croise ses bras sur sa poitrine et lui jette un regard inquisiteur) :
Qu'est ce que vous voulez ?
John :
Euh... je... la fillette n'est pas à l'infirmerie et le docteur m'a dit que vous....
Elizabeth (elle l'interrompt, hausse le ton et lui lance un regard dur) :
Alors c'est ça, hein ?
John :
Euh...
Elizabeth :
J'ai fait installer Sara dans ses quartiers, si c'est ce que vous voulez savoir.
John :
Sara ?
Elizabeth :
Oui, c'est son nom.
John (il est intrigué) :
Vous avez parlé avec elle ?
Elizabeth :
Oui pourquoi ?
John :
Le Dr Keller m'a dit qu'elle n'avait pas ouvert la bouche depuis son réveil...
Elizabeth (elle soupire, un peu agacée) :
Et bien, je ne sais pas moi ! Elle n'a peut-être pas envie de lui parler...bon, vous avez fini, John ? Vous êtes venu vous assurer qu'elle ne m'a pas... ensorcelée ou droguée ? Et bien, soyez en rassuré, je contrôle parfaitement la situation. Et je n'ai toujours pas pris de décision en ce qui la concerne ! Vous m'excuserez maintenant mais je dois aller travailler.

Elle plante le colonel dans le couloir et poursuit son chemin, un tantinet énervée. Ce dernier soupire en la regardant s'éloigner.

SCENE 14 :
John, Teyla, Ronon et Rodney se sont réunis dans la salle des machines.

INTERIEUR DE LA SALLE DES MACHINES

Teyla :
J'avoue que je ne comprends pas pourquoi vous vous inquiétez autant pour le Dr Weir, John.
John :
Je ne l'ai jamais vue comme ça. Dés que j'aborde un sujet concernant Sara, elle se met en colère.
Rodney (il relève le nez de l'écran de l'ordinateur posé devant lui) :
Sara ? C'est joli comme nom.
John (il ignore la remarque) :
Je suis sûr que cette gosse lui a fait quelque chose. Rodney, je veux le plan des quartiers personnels. Je veux savoir où la trouver.
Ronon :
Pourquoi ? Vous voulez lui faire quoi ?
John :
Je veux la surveiller.
Ronon :
Ce n'est qu'une gosse. A mon avis, vous perdez votre temps pour rien.
Rodney (il pianote un instant sur le clavier, les yeux sur l'écran) :
J'ai trouvé le plan.
John (il se penche sur l'écran) :
Il faut trouvé un quartier occupé récemment.
Rodney (il appuie sur une touche du clavier) :
J'ai trouvé !

Il agrandit la zone sur l'écran de l'ordinateur.

John :
Juste à côté des quartiers d'Elisabeth... j'aurais dû m'en douter !
John (il se relève et se dirige vers la sortie) :
Aller, on y va !

suite bientôt...