Informations :
Auteur : ticoeur
: 17/03/2008
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Histoire :
Mais il avait sous les yeux une petite fille qui l'appelait papa, qui ressemblait à la femme pour qui il ressentait quelque chose, et qui en plus, avait un petit je ne sais quoi dans le regard qui lui faisait croire qu'il pourrait être son père.
Elisabeth avait les cheveux châtains et les yeux verts.
Lui, il avait les cheveux noirs et les yeux verts-noisette.
Madison, et bien, elle, elle était un mélange des deux. Les yeux d'Elisabeth, et la couleur de ses cheveux à lui. Et apparemment, elle avait hérité du caractère de ses deux parents.
Super mélange ! Se dit-il.
Mais pourquoi disait-il ça ? Il n'y croyait pas pourtant !
Ses deux parents... Ça voulait dire que lui et Elisabeth...
Un petit sourire étira ses lèvres. Lui et Elisabeth. Il essayait de s'imaginer comment pouvait être la vie aux côtés de la dirigeante de la citée.
Mais arrête de rêver ! Tu sais bien que ce n'est pas possible ! Tu t'en serais souvenu si tu avais eu une aventure avec elle...
Non, il ne s'était jamais rien passé entre eux.
Il ne s'en était même pas rendu compte, mais sa main caressait doucement le dos de l'enfant, et celle-ci, s'était encore plus blottie dans ses bras. Quand il baissa les yeux, et qu'il se vit, il la leva tout de suite. Il n'avait pas le droit de se comporter comme ça. C'était indécent. Alors le plus doucement possible, il se dégagea d'elle et l'allongea correctement. Elle gémit doucement et finalement, se tourna et prit une poupée qu'elle serra dans ses bras. Il allait partir de la chambre quand il entendit.
-Bisou...
Il eut un rire nerveux. Pas ça...
-Bisou papa...
Alors avant qu'elle ne se réveille complètement, il se rapprocha du lit, s'accroupit et se pencha sur elle. Doucement, il l'embrassa sur la joue. Elle était douce et veloutée.
-A tout à l'heure ma puce... murmura t-il.
Surprit par les paroles qu'il venait de dire, il se releva très vite. C'était sortit tout seul. Naturellement. Il se précipita presque vers la porte, passa la main devant le système d'ouverture et sortit. Puis il s'appuya contre la paroi. Même si c'était une blague, il n'allait pas laisser une enfant seule dans les quartiers d'Elisabeth. Comment s'appelait la jeune femme qui était avec la fillette, avant qu'il n'arrive ?
Réfléchit ! Réfléchit !!!
Laura ! La petite fille l'avait appelé Laura ! Alors il appuya sur son oreillette. Il ne doutait pas un seul instant que quelqu'un allait lui dire qu'elle n'était pas disponible, et qu'il fallait qu'il se débrouille !
-Laura ? Ici le Sheppard ! Où êtes-vous ?
// Colonel ? Ça y est ? Vous avez déjà réussit ? //
-Oui, ça y est, répondit-il un peu surprit.
Elle l'avait encore appelé colonel...
// J'arrive ! Je suis là dans une minute ! //
Il attendit, sans trop y croire, mais elle fit son apparition, une minute plus tard, comme elle l'avait dit.
-Ça y est déjà ? Et bien ! Je savais que si vous étiez là, elle s'endormirait très vite.
-Mais pourquoi doit-elle dormir l'après midi, elle est grande pourtant !
-Colonel, après la petite fête d'hier soir, elle a bien besoin de se reposer ! Vous ne vous en rappelez pas, mais avoir quatre ans, c'est fatigant. Et les petits Athosiens ne se sont pas gênés pour en profiter et courir partout avec elle...
Il allait lui demander d'arrêter de l'appeler colonel, quand elle lui posa une question qui le prit au dépourvu.
-Au fait, voulez-vous que je reste ce soir ?
-Euh... je ne sais pas, il y a quelque chose de prévu ?
Elle ouvrit grand les yeux, puis lui dit d'une voix de maîtresse d'école qui gronde un élève qui n'a pas apprit sa leçon.
-Vous n'allez pas me dire que vous avez oublié quand même ?
Oula ! Oublier quoi ?
-Colonel Sheppard ! Vous avez oublié ? C'est pas vrai ! Ça fait seulement cinq ans, et vous avez déjà oublié ? Mais qu'est-ce que ça sera quand vous aurez vingt ans de mariage !
****
Chapitre 2
Il la regarda la bouche entrouverte, et un air de stupéfaction sur le visage.
Marié ? Je suis marié ? Mais avec qui ? Et pourquoi colonel ? -Je ne pense pas que votre femme vous le pardonnera...
Elle le regarda en penchant la tête, puis continua.
-Si. En fait, vous avez de la chance d'avoir épousé une femme comme Elisabeth, elle vous pardonnera. Elle n'a jamais rien pu vous refuser ! Il n'y a qu'à se rappeler la façon dont vous l'avez demandé en mariage, c'était la demande la plus originale que j'ai jamais entendu !
Elle réfléchit un moment puis dit.
-Bon, je m'occupe de Madison ce soir et cette nuit. Passez la soirée ensemble. Je vous la rendrais demain. Profitez-en !
Et elle entra dans la chambre, le laissant seul et complètement déboussolé, sur le pas de la porte.
-Alors là, c'est vraiment trop !
Une dimension parallèle. Il ne voyait que ça. Ce n'était pas possible autrement. Il était partit ce matin, célibataire, et il rentrait le soir, marié et en plus avec un enfant.
Il décida de retourner voir Elisabeth, il fallait que ça se termine. Il avait bien rit, enfin presque, mais maintenant, ça suffisait !
En chemin, il croisa Teyla.
-Colonel ? Alors, vous avez prévu quoi cette année ?
-J'ai prévu quoi ? Mais pour quoi ?
Elle se mit à rire de bon coeur.
-Vous ne voulez pas me le dire ? Vous savez, je ne lui dirais rien, même si elle me torture ! S'esclaffa t-elle.
Il continuait de la regarder sans rien dire. Même l'Athosienne était dans le coup ?
-Je sais que l'année dernière, je lui en ai parlé et que ça à tout gâché. Mais je vous jure que ça ne se reproduira plus !
-Mais de quoi parlez-vous, à la fin ?
-Mais de la surprise ! Vous n'avez rien prévu cette année ?
-La surprise de quoi ?
-John, vous n'avez pas oublié ?
Encore ? Mais qu'est-ce qu'il avait bien pu oublier ?
-Ça fait cinq ans aujourd'hui ! Vous avez bien prévu quelque chose tout de même !
Cinq ans ? Mais de quoi ?
-Colonel ! Vous allez bien ? Cinq ans de mariage ! Ça se fête, non ? Enfin, c'est ce que vous faites tous les ans... D'ailleurs, je n'aurais jamais cru ça de vous, c'est tellement romantique... Bon, je vous laisse, mais si vous avez besoin d'aide, n'hésitez pas !
Et elle s'éloigna. John ferma les yeux.
-Bon ce coup ci, ça suffit ! La comédie a assez durée !
Il se dépêcha d'aller voir Elisabeth.
****
-Vous pouvez me dire ce qui se passe ?
-John ! Mais qu'est-ce que tu as ? Ça ne va pas ?
-Non, ça ne va pas ! Pas du tout ! Je pars ce matin faire une expérience pour McKay, et je rentre cet après midi, ensuite, je viens dans votre bureau, vous m'embrassez, je vais dans mes quartiers, enfin je pensais m'y rendre, parce qu'un lieutenant qui s'appelle Laura si je me rappelle bien, et soit dit en passant, que je n'ai jamais vu, m'entraîne dans vos quartiers et me demande d'endormir une petite fille qu'elle dit être la mienne ! Ensuite j'apprends par Teyla que je suis marié avec vous, et que ça fait cinq ans aujourd'hui ! Mettez-vous à ma place ! Qu'est-ce que je dois comprendre ? Si c'est une blague, bravo ! Elle est bien bonne, mais maintenant, ça suffit, expliquez-moi ! Ah oui ! J'avais oublié ! Depuis quand je suis colonel ? Parce que ça, évidement, ça me plait bien, mais je ne suis que major, jusqu'à preuve du contraire !!
Elle l'avait écouté sans rien dire. Mais il pu voir dans ses yeux, que des larmes allaient bientôt faire leur apparition.
-John, si tu n'as rien prévu, c'est pas grave, je peux m'en passer, mais dans ce cas là, qu'as tu fais de ta journée ?
-Mais je viens de vous le dire ! McKay m'a demandé de faire une expérience avec le jumper ! Et c'est même vous qui avez insisté pour que ce soit moi qui la fasse ! S'énerva t-il.
Elle avait croisé les bras, et s'était mise à trembler. Il ne l'avait jamais vu comme ça.
-Pourquoi tu me parles comme ça ! Et pourquoi tu me dis vous ? Tu ne m'aimes plus ? Demanda t-elle d'une petite voix.
Elle me demande si je l'aime ? Alors là !!
-John, je pense qu'effectivement, tu dois être fatigué, mais ce n'est pas une raison pour me parler comme ça ! Alors, laisse-moi, s'il te plait, tu reviendras quand tu auras reprit tes esprits... Continua t-elle d'une voix tremblante.
-Elisabeth...
Elle était face à lui, la tête baissée et les bras croisés. Elle avait l'air peiné. Et même si c'était une farce, il avait peut-être été un peu vif dans sa façon de parler. Alors il leva une main et lui souleva doucement le menton. Il ne l'avait jamais touchée de cette façon et il ne savait pas ce qu'elle allait dire ou faire.
Mais rien. Elle ne le repoussa pas et quand elle regarda dans les yeux, il eut un choc.
L'expression qu'elle avait !
Il s'approcha d'elle doucement, et la prit dans ses bras, s'attendant à être repoussé. Mais au contraire, elle nicha sa tête dans son cou avec un soupir de plaisir non feint...
Son coeur battait vite, comme le sien, mais sans doute pas pour la même raison...
Il était troublé. C'était la première fois qu'il se permettait d'avoir envers elle, un geste de tendresse comme celui-la. Et il devait avouer que c'était très agréable... Il se sentait bien. Il resserra instinctivement son étreinte, et sans s'en rendre compte caressa de la joue la tête de la jeune femme, en fermant les yeux. Elle le laissa faire et releva la tête, puis se dressa légèrement sur la pointe des pieds et l'embrassa sur la bouche.
Un baiser léger comme une plume. Puis elle insista un peu et passa sa langue sur ses lèvres. Le coeur battant à cent à l'heure, il attendit la suite. Jusqu'où allait-elle aller ?
... Jusqu'à forcer sa bouche, pour y plonger sa langue à la rencontre de la sienne.
Elle l'embrassait tendrement, et il ne put s'empêcher de répondre. Ses mains remontèrent de ses reins à sa nuque, et la caressèrent doucement. Elle gémit contre sa bouche et se colla à lui. Ce fut d'une douceur et d'une sensualité qui le laissa pantelant et essoufflé. Il n'aurait jamais cru qu'elle aurait pu être comme ça. Elle était véritablement romantique. Et elle embrassait terriblement bien...
-Je préfère ça... chuchota t-elle contre sa bouche.
Elle le regardait avec amour. Il se demanda soudain si c'était vraiment un jeu, où si il ne faisait pas un rêve. Un beau rêve en tout cas... Il n'avait pas du tout envie de se réveiller...
-J'ai du travail, on se retrouve ce soir ?
-Si tu veux...
Il avait eu du mal à la tutoyer, mais elle ne s'en formalisa pas. Elle retourna s'asseoir sur sa chaise. Il était encore là, debout, les bras ballants.
-John ? Tu n'as rien à faire ?
Il secoua la tête.
-Si... J'y vais...
Il la quitta, encore bouleversé par ce qui venait de se passer. Il n'aurait jamais pensé qu'un jour, il la tiendrait dans ses bras pour autre chose qu'un réconfort.
Comme quand elle l'avait retrouvé après avoir cru qu'il était mort pendant l'attaque des Wraiths. Et même à ce moment là, il avait eu du mal à en faire de même. Il n'était pas très démonstratif. Surtout en public...
Et là, dans son bureau de verre, il avait répondu à son baiser.
Dans un endroit où tout le monde pouvait les voir. Mais il ne remarqua rien sur le visage des techniciens de la salle de contrôle. Rien à part un petit sourire discret et amical. Pas de réflexions. Ils avaient même l'air content, comme si c'était naturel que lui, le chef militaire, embrasse la dirigeante. Et sur la bouche.
Il ne savait plus où il en était. Si c'était un rêve, il fallait qu'il se réveille. Ça ne pouvait pas durer...
Il se dirigea vers ses quartiers. Une douche glacée. Il détestait ça, alors ça devrait être efficace !
****
Il passa la main devant l'ouverture de la porte et entra. Il commençait à enlever sa veste quand il arrêta son geste. Sa chambre. Elle était vide. Il n'y avait plus rien ! Ses posters, sa guitare, son livre...
Il resta planté sans bouger. Où étaient ses affaires ? Il renfila la manche de sa veste et sortit.
Non, il ne s'était pas trompé de porte pourtant ! Alors quoi ? Il repassa la main sur le système d'ouverture et rentra de nouveau. Toujours pareil. Le matelas n'avait plus de draps, comme si il n'y avait personne qui habitait cette pièce. Il s'approcha du placard et l'ouvrit. Et là, pareil. Pas de vêtements !
Il se passa les mains sur les yeux nerveusement. Il perdait la raison !
En plus, comme si ça ne suffisait pas, il commençait à avoir mal à la tête...
Carson... Il se dirigea vers l'infirmerie. Il devait certainement y avoir quelque chose qui clochait chez lui, et mieux valait le savoir le plus vite possible...
****
-Carson, je peux vous voir, s'il vous plait ?
-C'est fait ! Plaisanta le docteur.
John le regarda de travers. Il n'avait plus envie de jouer.
-Qu'est-ce qui se passe ici ? Vous êtes tous dans le coup ?
-Dans le coup de quoi ? S'étonna Carson.
-Tout ça ! Dit le militaire en levant la main.
-Mais de quoi parlez-vous ?
La migraine qui l'avait saisit, martela ses tempes plus fort encore, et il se mit à gémir.
-Colonel ? Ça va ?
-Non, j'ai mal à la tête, et depuis que je suis rentré, il se passe des choses étranges... Et cessez de m'appeler colonel... C'était drôle au début, mais plus maintenant...
-Bon, je vois qu'un examen s'impose. Allez sur la table, je vais voir ce qu'il y a...
John fit un pas, mais fut prit d'un violent vertige et se rattrapa de justesse à la chaise.
-Colonel ? Asseyez-vous !
Il avait mal, et la lumière lui faisait cligner des yeux. Il leva la tête vers le docteur, mais sa vision était floue.
-Colonel ? Mais qu'est-ce que vous avez ? Colonel ? John ?
Il voyait les lèvres du docteur bouger, mais il n'entendait rien. Et il n'aimait pas du tout la sensation qui l'envahissait en ce moment. Il avait l'impression de flotter...
Le docteur était inquiet, il n'avait jamais vu le militaire dans cet état là. Il était très pâle et avait le regard vide, ce qui l'inquiéta encore plus.
-J'me sens mal... balbutia John.
Juste avant de s'écrouler aux pieds de Carson, sans connaissance.
Le docteur se précipita sur lui et prit son pouls. Il était vivant mais inconscient. Qu'est-ce qui avait pu provoquer ça chez lui ?
-Infirmiers! S'écria t-il, venez m'aider !
Deux infirmiers plutôt musclés se précipitèrent dans le bureau du docteur, et virent le colonel par terre.
-Aidez-moi à le lever !
Ils l'installèrent sur un lit et Carson l'ausculta.
-Colonel ? Réveillez-vous !
Mais le militaire ne répondait pas. Il était toujours aussi pâle et sa respiration était saccadée.
-Merci, dit-il aux deux hommes, je m'en occupe...
-D'accord docteur, répondirent-ils.
Beckett resta à son chevet un moment, mais aucun changement ne se profila. Alors il ouvrit la veste du militaire, lui brancha des électrodes sur le torse, puis prit sa tension, qu'il trouva un peu élevée et passa la main sur le front du jeune homme. Il était un peu chaud...
-Mais qu'est-ce qui vous arrive ? Se demanda t-il.
Il n'avait pas d'explications à ça. Alors il laissa la porte ouverte et se dirigea vers son bureau.
-Elisabeth ! S'exclama t-il, il faut que je la prévienne !
Il appuya sur son oreillette et l'appela.
-Elisabeth ? C'est Beckett, vous pouvez venir à l'infirmerie, s'il vous plait ?
// Carson ? Bien sûr ! Qu'est-ce qu'il y a ? //
-C'est John...
// John ? Qu'est-ce qu'il a ? // Demanda t-elle d'un ton pas rassuré.
-Il est... commença t-il, venez ! Je préfère vous le dire de vive voix !
// Vous m'inquiétez ! Dites-moi ! //
-Venez, vous verrez...
****
Il n'avait pas attendu longtemps, elle s'était précipitée à l'infirmerie dès l'appel du docteur.
-Carson ? Alors, où est-il ?
-Derrière vous...
Elle se retourna d'un bloc et le vit, couché sur un lit, et branché. Elle s'approcha de lui, et prit sa main dans la sienne. Aucune réaction. Il ne bougeait toujours pas.
-John ? Mais qu'est-ce qu'il a ? Demanda t-elle en se tournant vers Carson.
-Je n'en sais rien encore. Il est venu me voir pour me dire qu'il se passait des choses bizarres et s'est plaint d'un mal de tête.
-Vous lui avez donné quelque chose pour dormir ?
-Non, il a perdu connaissance...
-Il a quoi ? S'exclama t-elle.
-Il a perdu connaissance, et je ne sais pas encore pour quelle raison. Il est un peu chaud, c'est vrai, et sa tension est un peu élevée, mais à part ça, je ne sais pas pourquoi il est toujours inconscient.
Elisabeth passa la main sur le front de John doucement, et murmura.
-John... réveille toi...
Le militaire bougea un peu la tête, et se mit à gémir.
-Mon amour, réveille-toi...
Le malade chercha le contact frais de sa main, mais ne se réveilla pas pour autant.
// Docteur Sheppard, on a un appel du commandant de l'Apollo, il demande à vous parler ! //
Elisabeth sursauta, et appuya sur son oreillette pour répondre.
-Maintenant ?
// Oui, ils arrivent... //
-Mais il ne devait être là que dans trois jours ! S'exclama t-elle.
Elle se tourna vers Carson.
-Je dois y aller, dit-elle d'une voix blanche.
Le docteur posa sa main sur son épaule et lui dit doucement.
-Je m'occupe de lui. Allez-y sans crainte, je vous préviens dès qu'il y a du changement.
-Merci...
Elle se releva et avant de partir, se pencha sur John.
-Je t'aime... murmura t-elle avant de l'embrasser tendrement.
****
-Docteur Sheppard, désolé de vous déranger, mais le commandant Ellis voudrait vous parler.
-Commandant Ellis, ici Elisabeth Sheppard, que me vaux cet appel ?
// Je me permets de vous appeler pour vous prévenir qu'on arrivera plus tôt que prévu ! //
-Le voyage s'est bien passé, si je comprends bien !
// Tout à fait ! On arrivera après-demain ! //
-Bon, dans ce cas, je vais commencer à faire préparer les quartiers que vous occuperez...
// Merci, et excusez-nous de ce petit contretemps... //
-Il n'y a pas de problème.
// Bon, je vous laisse et à dans deux jours ! // -D'accord, à très bientôt, commandant !
Puis elle se tourna vers Chuck.
-Pouvez-vous vous occuper de faire préparer les chambres qu'ils occuperont ?
-Bien sûr ! Pas de problème !
-Merci, il faut que je retourne à l'infirmerie...
-Docteur Sheppard, il y a un problème ? Demanda gentiment Chuck.
-J'espère que non... dit-elle avant de descendre très vite l'escalier.
****
Il avait encore mal au crâne, mais au moins, il n'avait plus cette sensation de flottement.
-Mais où est-ce que je suis ?
Le docteur n'était pas loin et s'approcha du lit dès qu'il l'entendit parler.
-Colonel ? Enfin !
-Carson ? Mais qu'est-ce que...
Il se redressa, enfin il essaya, parce que dès qu'il tourna la tête, un vertige le prit au dépourvu. Carson se précipita et l'aida à se rallonger.
-Restez calme, colonel.
Le militaire se recoucha et souffla.
-Mais qu'est-ce que j'ai ? Gémit-il.
-Je n'en sais rien, mais apparemment, vous allez rester ici ce soir... Je suis désolé, mais si vous aviez prévu de sortir, c'est raté...
-J'ai la tête qui va exploser...
Il passa sa main sur son front en fermant les yeux, et inspira à fond. Il n'allait pas bien, pas bien du tout...
Puis il regarda Carson, et murmura.
-Je crois que je vais être malade...
Il se pencha brusquement en dehors du lit, et son corps fut prit de convulsions. Carson eut juste le temps de le retenir avant qu'il ne tombe. Mais le militaire ne contrôlait plus ses mouvements et se cambra violemment avant de retomber sur le lit, les yeux fermés, et ne bougea plus. Carson prit sa lampe et souleva ses paupières. Au moins, ses pupilles réagissaient, c'était déjà ça...
-Colonel ? John ! Mais enfin ! Qu'est-ce que vous me faites !
Il ne savait pas quoi faire. Ça ne lui était jamais arrivé, et là, il se sentait complètement inutile.
-Carson ? Vous êtes là ?
Oh bon sang ! Je vais lui dire ça comment ?
-Je suis là, Elisabeth !
-Alors ? Dit-elle en entrant, il va mieux ?
-En fait, non...