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Informations :
Auteur : ticoeur
: 17/03/2008
Note : -
Nombre de votes : 0


Histoire :
-Il n'est toujours pas réveillé ?
-Et bien, il a ouvert les yeux et...
-Et quoi ? Carson ! Dites-moi ! Dit-elle d'un ton angoissé.
-Il a eu des convulsions et a reperdu connaissance...
-Quoi ? Mais... mais il allait bien ce matin, pourtant...
Elle se pencha de nouveau vers John et murmura doucement en passant la main sur sa joue.
-John, mais qu'est-ce que tu as ? Ne me fait pas ça... S'il te plait, ne m'abandonne pas... Sanglota t-elle.
Puis elle se tourna vers le docteur.
-Vous ne savez pas ce qui a bien pu le mettre dans cet état ?
-Non, et ça me désole. Je n'ai jamais vu ça, surtout chez lui. Il n'est jamais malade, le gêne l'a toujours aidé, mais là, je me sens totalement impuissant... Elisabeth, ce n'est pas la peine de rester ici, allez voir Madison, elle a plus besoin de vous que lui...
-Vous croyez que je peux le laisser ?
-Oui, répondit-il en souriant doucement, je reste là, ne vous inquiétez pas !
Elle se leva en soupirant.
-Bon d'accord... Mais...
-Oui, coupa t-il, je vous appelle, promit !

****

Paniquée, elle était complètement paniquée. Jamais depuis qu'ils se connaissaient, il avait été malade. Sauf un petit rhume, et là, ça leur avait permit de se sortir d'une situation plutôt embarrassante. Etant donné que son nez bouché, l'avait empêché d'être "contaminé'" par Lucius...
Elle marcha comme un automate jusqu'à sa chambre et entra.
-Lieutenant ? Appela t-elle doucement.
-Je suis là ! Murmura la jeune fille en l'entraînant près de la porte. Elle dort encore, mais je pense que si vous voulez qu'elle fasse une nuit complète, il faudrait la réveiller maintenant. Elle a dormi une heure, c'est suffisant. Mais au fait, qu'est-ce que vous faites là ? J'ai dis au colonel que je m'occupais de Madison pour la nuit ! Il ne vous a rien dit ?
-Non, il n'a pas eu le temps...
-Comment ça pas le temps, il n'a rien prévu cette année ?
Elisabeth se sentit mal, et Laura s'en aperçu.
-Madame Sheppard, qu'est-ce qu'il y a ?
-C'est John, il est à l'infirmerie.
-A l'infirmerie ? Le colonel ? Mais pourquoi ?
-Carson ne sait pas ce qu'il a. Il a perdu connaissance et ne se réveille pas.
Elle plaqua aussitôt sa main devant sa bouche pour étouffer les sanglots qu'elle n'avait pas pu retenir. Laura s'approcha d'elle et la prit dans ses bras, et la berça doucement.
-Si le docteur Beckett est avec lui, alors il ira mieux dans pas longtemps. J'en suis persuadée.
La jeune femme avait un petit faible pour le docteur, mais elle ne lui dirait jamais... Enfin pas encore...
Elisabeth renifla puis se redressa.
-Merci. Ça va aller. Mais je pense que je vais m'occuper de ma fille ce soir.
-Vous êtes sûre ?
-Oui. Ça m'étonnerait que Carson le laisse sortir. Pas après ce qui vient de lui arriver.
-Bon d'accord. Mais sachez que si vous changez d'avis, ma proposition tient toujours !
-Merci, je ferais appel à vous si je change d'avis. Promit !
Laura sortie, Elisabeth s'avança dans la pièce. La chambre était encore éclairée par le soleil qui n'était pas encore tout à fait couché, et elle s'approcha du lit de sa fille. Elle passa la main doucement sur sa joue et murmura tendrement.
-Ma chérie, c'est maman, il faut te réveiller mon coeur...
La petite soupira et tourna le dos à sa mère. Elisabeth sourit. Elle était réveillée, mais faisait comme si ce n'était pas le cas. Elle tenait ça de son père. Elle détestait se lever, et pourtant, elle essayait toujours d'échapper à la sieste.
Pas comme son père...
Cette pensée la fit rougir. Lui, il aimait la sieste. Mais pas pour dormir... Ou alors après... Bien après...
-Maddy, il faut te lever mon coeur. Sinon, tu ne vas pas dormir cette nuit ! Allez ! Debout !
-Je veux que papa vienne !
A ces mots, la gorge d'Elisabeth se noua. Elle en était sûre, mais elle avait espéré que pour une fois, elle ne l'aurait pas réclamé. John s'arrangeait toujours pour être là quand elle se levait, où alors, il lui faisait toujours parvenir un petit mot par l'intermédiaire des communications. Il adorait sa fille, et n'avait jamais loupé un seul instant de sa vie. Jusqu'à aujourd'hui.
-Papa est malade ma chérie, et il ne pourra pas venir.
La petite fille se redressa sur son lit.
-Papa est malade ? Mais il m'a fait un bisou tout à l'heure !
-Je sais, mais maintenant, il est avec Carson...
La petite se jeta dans les bras de sa mère et pleurnicha.
-Je veux pas que papa soit malade, je veux le voir !
-On ne peut pas mon coeur, on ne peut pas...
-Je veux voir papa, sanglota t-elle.
Elisabeth prit la petite tête de sa fille entre ses mains et lui parla doucement.
-Bon d'accord, mais seulement si tu arrêtes de pleurer. Et si papa dort, tu ne l'embêteras pas !
-Promit juré ! Dit Madison sérieusement en séchant ses larmes avec sa main.
Elisabeth passa la main dans les cheveux noirs de sa fille. Elle était petite, mais tellement posée, tellement mûre pour son âge... Et très intelligente aussi. Elle savait presque lire, enfin elle déchiffrait beaucoup de mots et savait compter. Ça, ça lui venait de son père.
Il était doué pour les maths, contrairement à ce qu'il aimait faire croire. En fait, il avait une intelligence supérieure à la normale. Comme elle. Alors comment s'étonner de ce que leur fille soit en avance pour son âge ?
-Bon, tu vas t'habiller et mettre des chaussures. On y va.

****

Chapitre 3


-Elisabeth ? Alors, vous vous promenez ?
-Non, on va voir papa, il est malade, répondit Madison.
Teyla leva la tête, et regarda Elisabeth.
-C'est vrai ? S'étonna t-elle.
-Oui, il est à l'infirmerie avec Carson. Et Madison veut le voir...
Teyla se baissa et se mit à la hauteur de la petite fille.
-Tu es sûre que tu ne veux pas venir avec moi ?
-Où ça ?
-Je vais voir mes amis sur le continent.
En disant ça, elle avait levé les yeux et regardait Elisabeth, quêtant son approbation... Elle n'avait pas l'intention de partir, mais avait deviné que ça embêtait la dirigeante que la petite voit son père malade.
-Non merci, répondit Madison, je préfère voir papa. On y va maman ? Demanda t-elle en regardant sa mère.
-Oui, mon coeur, on y va !
Puis elle sourit à l'Athosienne en la remerciant d'un signe de tête. C'était bien essayé, mais quand sa fille avait quelque chose en tête, il était assez difficile de lui faire changer d'avis. Et la seule personne qui arrivait à lui faire faire tout ce qu'il voulait et bien justement, c'était son père. Quand elle repensait aux deux amours de sa vie quand ils étaient ensemble, un sourire doux vint se plaquer sur son visage.
John et Madison. Quand elle lui avait apprit qu'ils allaient avoir un enfant, il l'avait prise dans ses bras et avait crié sa joie. Tout le monde les avait félicités. De toute façon, la nouvelle n'était pas passée inaperçu, il l'avait crié dans les haut-parleurs de la citée...
Et le jour de la naissance, celui où il avait tenu son bébé dans ses bras pour la première fois, des larmes de bonheur avaient coulé sur ses joues. Le militaire était fou d'elle.
Il y avait même des jours où Elisabeth était jalouse de Madison. Sa propre fille !
Elles étaient arrivées. Mais avant d'entrer, Elisabeth tenait à prévenir sa fille, alors elle se baissa et lui parla d'une voix qu'elle voulait rassurante. Ni elle, ni John, n'avaient jamais mentit à leur fille. Pour aucune raison, et elle n'allait pas commencer maintenant. Mais il fallait qu'elle la prévienne de ce qu'elle allait voir dans l'infirmerie. Son père, sur un lit, les yeux fermés et avec des fils qui sortaient de sous les draps.
Vision terrible pour une enfant aussi jeune.
Maddy encaissa les informations sans rien dire, et pourtant, elle avait des larmes dans les yeux.
Son papa était malade.
-Allez, on y va ma chérie. Ça va aller ?
-Oui maman.

****

Carson était près du lit. Il avait le stéthoscope posé sur la poitrine de John. Son coeur battait normalement, sa tension était normale elle aussi, et il n'avait plus de fièvre. En fait, il avait l'air d'aller un peu mieux. Mais il n'avait toujours pas reprit connaissance.
Carson posa ses mains sur le lit et regarda le malade.
-Je ne sais pas ce que vous avez. Mais il faudra bien qu'un jour vous vous réveilliez ! Alors, s'il vous plait, faites un effort ! Pas pour moi, mais pour vous. Pour vous deux. Ne lui faites pas ça aujourd'hui...
-Ne lui faites pas quoi ? Et à qui ? Entendit-il derrière lui.
Il se retourna et les vit, toutes les deux, Elisabeth et Madison.
-Mais pourquoi l'avez-vous amené ? Elle ne devrait pas être ici... murmura Carson en montrant du menton la fillette.
Elisabeth lui sourit avant de répondre.
-Je sais, mais elle voulait le voir...
-Et je suppose que vous n'avez pas pu dire non...
-Non...
Carson sourit lui aussi en entendant la réponse.
-Vous voyez ! Vous y arrivez quand même, alors essayez avec elle pour voir !
Il savait parfaitement qu'elle n'essaierait même pas. Madison était une petite fille très gentille et personne n'avait jamais eu à lui dire non. Elle ne réclamait jamais rien qui ne soit pas autorisé à une enfant de son âge. Et tout le monde sur Atlantis l'adorait, car elle savait comment s'y prendre malgré le fait qu'elle n'ait que quatre ans.
Son sourire. Le même que celui de son père. Charmeur et tendre. Mais elle, elle "embobinait" tout le monde avec ! Hommes et femmes.
-Où il est papa ? Demanda t-elle.
Carson se pencha pour se mettre à sa hauteur et la regarda droit dans les yeux.
-Madison, tu sais que ton papa est malade et il dort, alors il ne faut pas le réveiller, d'accord ?
-D'accord ! Où il est ?
Le docteur se redressa et fixa Elisabeth.
-Elle a de la suite dans les idées, cette petite, on se demande de qui elle tient ça... Vous pouvez l'emmener, mais pas longtemps, il faut qu'il se repose, même si je ne sais toujours pas ce qu'il a.
Madison entra, silencieuse, et s'approcha du lit où était couché son père. Elle le regarda, pencha un peu la tête, et entreprit de grimper sur le lit.
-Madison ! Non ! S'exclama Elisabeth.
Trop tard, elle avait réussit à mettre un genou sur le lit. Mais quand elle voulut se pencher en avant pour se hisser sur le matelas, elle glissa en poussant un petit cri. Elle essaya de se rattraper au drap comme elle put, et avant que le docteur, ou même Elisabeth se précipite pour la retenir, un bras se posa derrière elle, et l'empêcha de tomber.
-Colonel ?
-John ?
Ils s'étaient exclamés tous les deux en même temps. Il avait bougé. Son bras maintenait fermement la petite et l'attira sur lui. Il avait enfin ouvert les yeux, et la regardait.
-Papa ! Tu es réveillé !
Madison se coucha à côté de lui et posa sa tête dans son cou.
-Tu m'as manqué papa, j'aime pas quand tu es malade...
John referma les yeux. Un petit bruit strident se fit soudain entendre. L'alarme du moniteur cardiaque...
Carson se précipita du côté du lit où se trouvait l'appareil et regarda le tracé. Puis il regarda son patient. Il avait l'air d'aller bien. Sa main était posée en travers du dos de sa fille et le caressait doucement. Le docteur se mit à sourire.
-Carson ? Il va bien ?
Elle aussi avait entendu le bruit, et surtout, elle avait remarqué l'air inquiet du docteur. Mais là, il souriait. Ça voulait dire quoi ?
-Oui, il va très bien.
-Alors c'était quoi ce bruit ?
-Rien de grave. Il a sa fille dans ses bras. Son coeur s'est un peu emballé...
-Vous dites n'importe quoi docteur... Je n'ai pas d'enfant... murmura John.
-Papa ? Mais si ! Je suis là ! S'exclama la fillette en relevant la tête.
Le militaire se tourna vers elle. Ce n'était pas possible. Il fallait que ça s'arrête, sinon, il allait devenir dingue. Alors il regarda Elisabeth.
-Vous pouvez l'emmener avec vous ? J'aimerai parler à Carson. Seul à seul. S'il vous plait.
-John ! Mais...
-Elisabeth, coupa Beckett, emmenez Madison avec vous, il faut qu'il se repose.
Elisabeth, surprise, prit la petite dans ses bras.
-Viens mon coeur, Carson a dit que papa doit se reposer. On reviendra demain, d'accord ?
-Oui, au revoir papa !
Et elles sortirent toutes les deux, laissant les deux hommes face à face. Carson avait les bras croisés et un air qui ne disait rien qui vaille à John. Il avait l'air fâché... Mais pourquoi serait-il fâché ?
-Bon, maintenant qu'elles ne sont plus là, vous allez peut-être m'expliquer à quoi vous jouez ?
Le militaire ouvrit grand les yeux.
-A parce que c'est moi qui joue ? C'est la meilleure !
Puis il se mit à gémir de nouveau.
-Qu'est-ce que vous avez encore ! Soupira Carson.
-J'ai mal à la tête ! Ronchonna John.
-Bien fait !
-Comment ? S'étonna Sheppard, je vous dis que j'ai mal à la tête et vous me répondez : Bien fait ? Mais qu'est-ce c'est que cette réponse ?
-Celle que vous méritez pour avoir fait ce que vous venez de faire !
-Mais qu'est-ce que j'ai fait ?
-Qu'est-ce que vous avez fait ? Vous me demandez à moi de vous dire ce que vous avez fait ?
-Oui !
-C'est la meilleure de l'année ! S'emporta le docteur.
John commençait sérieusement à se poser des questions. Ça ne pouvait pas être une blague, où alors, Carson avait décidé de le faire tourner en bourrique. Mais son petit problème de santé, il ne l'avait pas fait exprès, et le docteur ne lui avait toujours pas dit ce qu'il lui était arrivé, et il avait même eu l'air très embêté. Il ne le croyait pas capable de prolonger ça à l'infini. Il était trop intègre. Alors quoi ? Il joua carte sur table.
-Carson, je ne sais pas ce qu'il y a, mais depuis que je suis rentré, il se passe des choses étranges. Je ne suis pas marié avec Elisabeth. Je crois que je m'en serais souvenu... Et Madison n'est pas ma fille. McKay m'a demandé de faire une expérience avec un jumper, j'ai eu un petit souci en vol, mais je suis rentré quand même entier, et depuis, tout est détraqué.
Il se frotta les yeux avec ses mains. Il était fatigué, et il ne comprenait pas.
-Vous avez l'air d'être convaincu de ce que vous dites... dit doucement Carson.
-Bien sûr que je suis convaincu ! C'est la vérité ! Est-ce que je vous ai déjà mentit ?
Aïe ! Pas la bonne phrase...
-Oui, vous l'avez déjà fait ! Assura le docteur.
John le regarda, un petit sourire crispé aux coins des lèvres, et ajouta.
-D'accord, soupira John, c'est vrai que je vous ai déjà menti, mais c'était pour la bonne cause ! Et je vous l'ai toujours dit !
-Après coup !
-Oui, c'est vrai aussi, marmonna John, mais là, je ne mens pas ! D'ailleurs regardez, je n'ai pas d'alliance ! Dit-il en levant la main gauche.
-Normal, répondit Carson, vous ne pouvez pas la porter à votre doigt, elle est sur la chaîne que vous avez autour du cou !
Sheppard le regarda de travers et porta la main à son cou. Il sortit la chaîne, vit les plaques militaires qui ne le quittait jamais et fixa l'anneau. L'alliance. Fort. Ils étaient très forts. Effectivement, il ne pouvait pas se permettre de porter de bijoux. Alors, ils l'avaient mise au seul endroit qui pouvait passer. Il passa très vite la chaîne par-dessus sa tête, et entreprit d'ouvrir le fermoir.
-Mais qu'est-ce que vous faites colonel ?
-Je l'enlève ! La date ! Il doit bien y avoir une date et des noms inscrit à l'intérieur, non ? En principe c'est ce qui doit y avoir à l'intérieur ! Une date et des noms !
Avec un peu de mal, il était tellement énervé qu'il n'arrivait pas à se saisir du fermoir, il réussit à l'enlever et la tendit à Carson.
-Lisez ! Vous verrez bien qu'elle ne m'appartient pas !
Carson la prit et regarda à l'intérieur, puis leva la tête vers le militaire.
-Alors ? Qu'est-ce qu'il y a d'écrit ? Hein ? S'impatienta celui-ci.
-Elisabeth à John, le 6 juillet 2008.
John se sentit mal.
-Colonel ? Vous allez bien ? John !
-2008 ? C'est pas possible...
-Et pourquoi ça ? Vous êtes marié depuis cinq ans. Et aujourd'hui, c'est votre anniversaire de mariage...
Mais John continuait à répéter.
-2008 ! Juillet 2008 !
-Oui, et aujourd'hui on est le 6 juillet 2013 !

****

-Elisabeth ! Alors ? Comment va John ? S'inquiéta Teyla.
-Il va mieux, même si il a un comportement étrange...
-Etrange ? Comment ça étrange ?
Elisabeth se tourna vers Madison.
-Ma chérie, tu ne veux pas aller jouer ?
La petite leva la tête et regarda sa mère.
-Tu veux pas que je reste ?
Et voilà. Avoir un enfant qui était très en avance pouvait parfois poser des problèmes. Comme maintenant. Elle avait deviné que sa mère voulait parler, mais pas devant elle.
-Non, je voudrais parler de choses d'adultes avec Teyla.
-D'accord ! Répondit la fillette en s'éloignant. Je vais voir Laura ! S'exclama t-elle tout à coup en courant.
Elisabeth regarda Teyla un instant et dit.
-Il ne se rappelle pas... Il ne se rappelle pas de nous... Il fait comme si il ne se souvenait pas que nous sommes mariés et il ne veut pas croire que Madison soit sa fille...
-Il a perdu la mémoire ?
-Je n'en sais rien et Carson non plus... ça me rend folle, complètement folle...
-Et Madison ? Elle le prend comment ?
-Elle n'a apparemment pas encore compris...
-Vous voulez que je m'occupe d'elle ce soir ? Si vous voulez rester seuls...
-Merci Teyla, mais le lieutenant Cadman me l'avait proposé, et j'ai refusé.
-Elisabeth, appelez Laura, et dites-lui de garder Madison cette nuit. Elle sera ravie de vous rendre ce service, elle l'aime beaucoup... D'ailleurs, qui ne pourrait pas l'aimer ? Dit-elle en riant.
Elle prit la main tremblante de la dirigeante dans les siennes et continua doucement.
-Vous devriez en profiter pour vous retrouver, vous et John. Parlez ensemble de ce qui vous chagrine. En plus, c'est votre jour... A tous les deux.

****
Tout le monde sur Atlantis, connaissait la date anniversaire de mariage du major et du Dr Weir. Personne ne pouvait l'oublier, étant donné, que le militaire avait toujours une idée de cadeau assez spéciale pour ce jour. Et ça lui était même arrivé de demander au personnel de la citée, de participer à l'élaboration de la surprise. Comme pour leur deuxième anniversaire, ou il avait décidé de lui donner l'occasion de refaire de la plongée sous-marine. Sur Terre, c'était quelque chose qu'elle pratiquait avec un grand plaisir, mais sur Atlantis, l'océan n'était pas spécialement sûr, étant donné que les Atlantes ne savaient pas quel genre d'animaux marins pouvait y vivre. Mis à part les baleines, et quelques poissons. Alors, avec l'aide de plusieurs personnes, il avait fait installer une sorte de grand grillage qui reliait deux des cinq branches de la citée, et qui avait été ancré au fond de l'eau par des poteaux de métal. La surface n'était peut-être pas très grande, mais quand elle découvrit ce qu'il lui avait préparé, elle s'était jeté à son cou et avait versé des larmes de joie. Elle avait très vite enfilé une combinaison, et avait plongé de la jetée avec un cri de plaisir. Après avoir parcouru son nouveau domaine pendant près d'une heure, sous la surveillance de deux jumpers qui avaient, pour l'occasion, joués le rôle de sous-marin protecteur, elle était remontée, excitée comme jamais, et lui avait raconté en détail son exploration. Il l'avait patiemment écouté, avec un petit sourire.
Il aimait la voir comme ça. Détendue et heureuse...
Et après être allée se changer, elle lui offrit son cadeau.
Une enveloppe. Etonné, il l'ouvrit et déplia le papier qui se trouvait à l'intérieur. Puis il releva la tête intrigué. Elle lui offrait une balade sur le continent...
Mais si il semblait un peu déçu, il n'en laissa rien paraître. Elle par contre, souriait de le voir dépité.
Il ne s'attendait certainement pas à ça.
Elle avait cherché ce qui pourrait bien lui faire vraiment plaisir, et avait finit par trouver. Alors, au cours de l'envoi d'un de ses rapports, elle avait joint une demande assez spéciale au SGC. Elle s'y était prise plusieurs mois à l'avance. Il fallait au moins ça, pour que se soit réussit...
A la base de Cheyenne Mountain, quand le général Landry lu à haute voix ce qu'il avait reçu par ordinateur, plus personne n'ouvrit la bouche. C'était la plus incroyable demande de la part des explorateurs.
Même Caldwell avait été obligé d'aider Elisabeth. Il ne pouvait pas faire autrement, il était le seul commandant de vaisseau disponible à ce moment là !
Il avait fait la tête, avait même tenté de refuser, prétextant que le Dédale n'était pas fait pour ça !
Ce à quoi Elisabeth lui avait répondu qu'elle était tout à fait d'accord avec lui, mais que si il l'aidait, elle lui en serait éternellement reconnaissante !
Il n'y avait pas trop cru. Il savait qu'il n'était pas trop apprécié des personnes qui vivaient sur Atlantis. Surtout depuis sa tentative ratée de prise de commandement, quand Sheppard subissait une mutation de son ADN à cause de la morsure d'une jeune Wraith...
Il avait finit par céder. De toute façon, ce n'était pas lui qui prenait la décision finale, alors...
Une grande roue.
Elle avait tout simplement demandé à ce qu'on fasse venir sur le continent, une grande roue de fête foraine.
Projet insensé qui avait demandé des jours et des jours de patience aux techniciens de la citée pour la monter.
Et aussi des trésors d'imagination à tout le monde, pour que le major ne se rende compte de rien.
Pas facile, quand la surprise est pour le seul pilote de jumper qui soit aussi le chef militaire de la citée. Et qui, par conséquent, décidait qui sortait et où.
Il n'avait d'ailleurs pas comprit pour quelle raison, à chaque fois qu'il voulait aller faire un tour sur le continent, il y avait comme par hasard, quelqu'un qui avait absolument besoin de lui à la base.
Et comme il était le seul à posséder le gêne naturellement, Rodney en profitait pour lui demander toutes sortes de petits services.
Tout le personnel était dans la confidence, et s'était ligué contre lui. Mais pas méchamment. Il était apprécié. Et plus encore, quand ils avaient découvert chez lui, que quand il aimait quelqu'un, il le faisait savoir, sans se soucier des quand-dira-t-on. Le major était un homme très romantique.
Et il était fou amoureux de sa femme.
Alors après avoir remit le papier dans l'enveloppe, il l'avait prise dans ses bras et l'embrassa pour la remercier. Elle le repoussa doucement en riant et lui prit la main. Sous les regards attendrit des personnes qu'ils croisaient, elle l'entraîna vers le hangar.
-Tu m'emmènes ? Lui avait-elle demandé avec un beau sourire.
Il n'avait pas pu refuser. D'ailleurs, il ne savait pas lui dire non. Ils grimpèrent alors dans le premier jumper qui se trouvait sur leur chemin, et il ne se rendit pas compte que plusieurs appareils manquaient...
Installé aux commandes, John décolla, avec Elisabeth à ses côtés, et ensemble, ils volèrent jusqu'au continent. Ils étaient presque arrivés, quand il remarqua quelque chose d'étrange. Vu de loin, c'était assez grand, et quand ils s'approchèrent de la "chose", Elisabeth qui regardait son mari depuis un moment, pu voir toutes sortes d'expressions passer sur son visage. Etonnement, il ne savait pas ce que c'était, suspicion, il ne savait pas d'où ça venait et enfin, stupéfaction quand il le survola. Il se tourna vers Elisabeth, la bouche ouverte, ne sachant pas quoi dire, puis posa le jumper non loin. Il en descendit très rapidement. Et comme il avait prit la main d'Elisabeth, elle fut presque obligée de courir pour le suivre.
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